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« Les nuits froides de décembre, l’exil ou… la mort » : Valère Somé, ses années de torture et ses tortionnaires

15 septembre 2015, 14:04, par Valère D. Somé

Je suis Valère Somé. J’interviens rarement sur l’espace des internautes. Aujourd’hui cela fera la deuxième fois que je me voi contraint d’intervenir. Non sous un pseudonyme (c’est le couvert favori des lâches, des personnes sans courage de s’attaquer aux autres en recourant au mensonge et à la calomnie), mais à visage découvert.
J’interviens pour relever ceci :
1°- Beaucoup ont intervenu sans avoir lu ce qui a été véritablement écrit dans "Les nuits froides de décembre...". Ils se sont contentés des commentaires et des extraits faits par les médias.
2° S’ils m’avaient lu ils auraient su que le choix du moment et du lieu, n’est de mon fait. C’est mon Tortionnaire Le Colonel Palm qui en a pris l’initiative en me vilipendant le 18 juillet 2015 sur les ondes de "Radio Liberté", alors que rien ne s’y prêtait.
3°- De puis je suis rentré de mon exil en 1994, parlant de s tortures subies je n’ai plus jamais évoqué le nom d’aucun tortionnaire. Chaque fois que les journalistes m’interpellais sur le sujet, je disais que cela appartenait au passé et que je n’avais aucun ressentiment vis-à-vis de mes tortionnaires et que je pense qu’eux- mêmes doivent le regretter aujourd’hui.
4°- J’ai dit et écrit à maintes reprises que je travaillais à transformer le texte qui a été écrit depuis 1989, en un genre de roman fiction, afin de ne pas accabler les acteurs de cette période éprouvante. Car au-delà des individus c’est la dénonciations des faits qui m’importait le plus afin que de tels faits et agissement ne se produisent plus au Burkina Faso, pays des hommes intègres.
5° C’est malgré tout cela que le colonel Palm a effectué sa sortie dans l’émission du 18 juillet pour taxer de menteurs et me menacer de tous les dangers.
C’est pourquoi j’ai conclut l’avant propos du livre en ces termes : "Si le bourreau ne veut pas se repentir, pourquoi la victime devrait-elle se taire ?"
C’est suite à cette attaque de mon tortionnaire, que j’ai décidé de publier tel quel un texte écrit depuis 1989, avec le nom des acteurs de l’histoire.
Le tortionnaire a intervenu le 18 juillet, début septembre ma réponse est parue. Question d’impression. On imprime pas un livre en un jour. Le tortionnaire m’aurait attaqué 5 mois avant l’insurrection, mon livre aurait paru quatre mois avant l’insurrection.
Il m’aurait attaqué cinq mois après les élections, que mon livre serait paru six mois après les élections.
Aussi, je le répète. : je n’ai pas choisi le période de la parution de mon livre : cette période a été choisie par mon tortionnaire et ses commanditaires. Qu’ils en supportent les conséquences, si conséquence il devait y en avoir.
6°. Je plains la misère morale et intellectuelle de certains internautes. En osant publier ce livre, j’ai volontairement mis ma vie en danger. On ne s’attaque pas à de tels tortionnaires impunément.
Mais c’est le lot des burkinabè : il ne veulent que des héros morts.


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