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Situation nationale : Les grandes décisions de Michel Kafando

18 juillet 2015, 12:31, par Benao Cynthia

Monsieur le Président, que Dieu vous donne longue vie, à vous et à nos sages qui ont toujours accouru au chevet de la nation quand il y a péril en la demeure. Depuis que les velléités de modification de l’article 37 ont pris corps et le chemin de non retour a été entamé, j’ai suivi et entendu des déclarations et sorties médiatiques que j’ai qualifiées d’indécentes, qui n’honoraient ni leurs auteurs ni leurs commanditaires, parce qu’elles tendaient à minimiser les conseils, propositions de solution et recommandations du Collège de sage de 1999. Le 22 mars 2014, dans un article intitulé « Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ? », je disais ceci : « En effet ce sont nos peurs qui nous conduisent souvent dans des situations dramatiques qu’on aurait pu éviter avec un peu plus de courage et de réalisme. … C’est pour cela que nous avons besoin de l’accompagnement de personnes exceptionnelles, comme nos sages et nos médiateurs, capables d’écoute, de compréhension par anticipation mais aussi et surtout d’empathie : pouvoir être à la fois à la place des victimes, des proches des victimes, mais aussi des coupables ou présumés coupables et leurs proches, tout en demeurant à leur place de sages. Il y a des torts que l’humain de peut jamais réparer. On prend alors le courage de se faire accompagner pour reconnaitre son tort, demander pardon et promettre de ne plus recommencer. La suite sera toujours plus humaine, plus humaniste que si rien n’est entrepris du tout.
Nous sommes persuadés que dans notre société burkinabè, il y a des personnes qui peuvent accompagner ce genre de processus. Il faut les identifier, les approcher pour savoir à quelles conditions elles peuvent le faire »
Le 24 mars 2014, dans un autre article intitulé « Préservons et protégeons notre patrimoine commun le plus précieux : nos ressources sociales, spirituelles et culturelles », je concluais en ces termes : « Que Dieu nous préserve de situations ou nous serons contraints de recourir aux ressorts sociaux et spirituels des autres, tout simplement parce que nous aurons suffisamment dévalorisé les nôtres ou que nous les aurons discrédités à travers les instrumentalisations politiques à outrance en cours depuis quelques temps »
Monsieur la Président et honorables membres du cadre de concertation de Sages, que Dieu vous protègent et guident vos pas.


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