Ablassé Ouédraogo sur Jeune Afrique : les trois atouts pour accéder à Kosyam

legamp, ne profitez pas des sorties hasardeuses et dangereuses, certes, de ce monsieur que j’ ai du mal à appeler intellectuel pour djafoul sur les diplômés. Les diplômes supérieurs sont très importants pour la course aux ressources mondiales et la réalisation matérielle de la croissance. Il est vrai qu’ il en faut plus pour le développement et l’ harmonie en société. Mais sachons que tous les diplômés ne sont pas crées égaux. Il y a des gens qui ont appris par coeur ce qu’ on leur a appris. Et ils l’ ont bien fait, sans plus. C’est pourquoi vous verrez beaucoup de docteurs incapables d’ écrire le moindre article dans une revue des pairs, le moindre livre une fois qu’ ils ont fini leur thèse et qu’ il sont laissés à eux- mêmes. Quand il s’ agissait de répéter comme un perroquet ce que leurs maitres leur a enseigné, ça marchait. C’est plutôt des docteurs- mémoire. Ils ne peuvent pas agir de façon autonome avec la mémorisation qui est en fait leur seule intelligence. De ce point de vue, des idiots sociaux dépourvus du savoir- être peuvent aussi devenir docteurs mais ils choquent toujours par leur manque de savoir- vivre avec les autres. Ne tirez donc pas sur les de façon collective. Faites - le au cas par cas. Ces diplômés- Boileau se comportent en fait, non comme des illéttrés, parce que les illettrés ne sont pas bêtes, mais comme des enfants gâtés qui veulent tout à eux- seuls. Il leur manque le bon sens. Mais la « technologie » de l’ instruction reste importante à acquérir, quitte à y ajouter l’ éducation qui fait de nous des hommes civilisés et non des ours mal léchés et autres brutes. La Corée du Sud était au même niveau de développment que le Ghana en 1960. Elle n’ a pas de ressources naturelles, en plus. Aujourd’ hui, y a pas foto. C’est grâce à l’ investissement dans le capital humain. Il ne faut pas se flatter. Je conseille aux jeunes d’ avoir les hauts diplômes. S’ ils étaient intelligents, ils seront plus complets. C’est la façon d’ en user qui fera la différence. Il y aura des diplômés aussi cons qu’ ils étaient nés puisque l’ intelligence ne se trouve pas exclusivement à l’ école. Elle se trouve dans l’ individu, dans sa socialisation en famille et avec les groupes d’ âge, dans les expériences extra- curriculaires, dans l’ interaction avec le monde réel. On est donc d’ accord que le diplôme est à relativiser, pas à diaboliser. Vous ne voulez pas des docteurs en médicine parce que certains docteurs mettraient leur savoir au service du mal ? Le diplôme, c’est comme un marteau. Il peut détruire comme il peut construire. Mais a- t- on idée de jeter le marteau par -dessus bord ? Le diplômé est au sommet du bien quand il est accompagné d’ un supplément d’ âme, d’ un grand caractère, d’ une grande moralité. Les grands diplômés burkinabè qui passent le temps à tirer sur leurs compatriotes, à leur fermer la moindre issue à l’ internationale, à empêcher que les jeunes talents n’ éclosent à l’ université, de peur de ne plus être les seuls dans leur domaine de compétence, n’ accusez pas le diplôme pour cela. C’ est plutôt le vice de caractère qui en est responsable. Revoyons notre éducation, pas seulement notre instruction ou on apprend tas de trucs sans qu’ ils ne déteignent sur notre psyché. En ce cas, les diplômes ne changeront rien à l’ intérieur ; le diplôme devient juste une reconnaissance d’ un apprentisage, comme en mécanique - marteau ou on frappe sur toute pointe qui dépasse à défaut de pouvoir allonger les courtes. Donc on frappe ce qui est mieux que soit sans chercher à faire ce que celui qui est mieux que soi a fait pour être ce qu’ il est. Trop d’ instruits et peu d’ éduqués pour comprendre qu’ on va à l’ école pour servir le bien en général, n’est que ruine de l’ âme. Cette sortie malheureuse de Ablassé le Musulman Mossi du Plateau Central( que de distinctions, donc d’ exclusions !) ne doit pas être l’ occasion pour ceux qui ont souvent voulu des hauts diplômes , mais qui, pour des raisons diverses, n’ ont pu l’ avoir. Evitons le syndrome des raisins verts de Wamba - Le- Singe. Il a beau fantasmer sur la verdeur des raisons murs et leur acidité, il rentre toujours affamé dans sa cachette feuillue