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Révision du Code électoral : « De l’interprétation volontairement erronée de l’Article 25 de la charte de l’UA »

22 avril 2015, 09:22, par sidpawalimdé

Dans la question de la révision constitutionnelle, deux voies étaient possibles : la voie référendaire ou la voie parlementaire. L’un dans l’autre il faut d’abord le consensus avant le choix de la voie de légitimation dont le référendum qui passe pour être la meilleure voie. En matière constitutionnelle, les propositions des constituants sont soumises au référendum comme ce fut le cas en 1991 ou comme envisagé pour la 5èRépublique.
Les lois républicaines ne sont pas des lois divines, elles sont donc susceptibles de perfectionnement ; toutefois, il est prévu un processus de déclanchement ; c’est ce processus qui était en débats pour le cas de la révision de l’article 37 de constitution ; les initiateurs avaient prévu la voie référendaire pour se rabattre sur la voie parlementaire. ces subtilités juridiques qu’ont les « narcogouvernants » africains pour modifier les constitutions par usage anachronique ou opportuniste des normes démocratiques les a fait tombés dans l’interdit communautaire tel édicté dans l’argumentaire de la charte depuis juin 2007 : « Désormais, toute manipulation de la constitution pour quelles que raisons qui soient, tendant vers un pouvoir personnalisé ou à la pérennisation d’un individu au pouvoir est anticonstitutionnel » .
c’est cet interdit qui est la base de l’article 52 qui dispose que : « Aucune des dispositions de la présente charte n’affecte les dispositions les plus favorables relatives à la démocratie, aux élections à la bonne gouvernance contenues dans la législation nationale des Etats parties ou dans tout autre traité régional, continental et international en vigueur dans ces Etats parties » . D’ailleurs, les états membres de l’Union africaine se sont déclarés conscients des conditions historiques en Afrique dans le préambule de la charte . La constitution burkinabè de 1991 est un exemple, elle qui a consacré tous les pouvoirs et fait du Président un Demi. DIEU. En conséquence ils ont adopté la discrimination positive comme stratégie de la promotion et la culture de la démocratie et défini les rôles des acteurs dans la société. que ceux veulent gérer les affaires publiques le fassent dans la prise en compte des aspirations de ceux qui veulent être gérés à partir des consensus codés appelés loi. Dans le cas contraire, ceux qui veulent être s’insurgent .
Le nouveau code électoral du Burkina portant l’inéligibilité des bonzes de l’ancien régime doit être compris sous cet angle car répondant aux aspirations des insurgés. Il faut internaliser la sanction du peuple insurgé pour que les adeptes de la lettre ou de la légalité formelle et les démocrates aveugles ou sourds. Que ceux qui ne comprennent pas le langage du regard lisent et sachent qu’inclusion ne rime pas avec impunité, qu’il leur faut accepter que la fin l’ère de l’indispensabilité imposée à blaise COMPAORE leur est applicable par solidarité ; sinon le peuple aurait été injuste, lui qui veut qu’on fasse un pas avec lui que mille(1000) pas sans lui. Mais quels sont ceux qui doivent être visés par l’inéligibilité ? Nous pensons :
• A tous ces saprophytes et « présidencidaires » qui avaient creusé des galeries sous les régimes. Car il y a jamais deux sans trois. Ils ont mis toutes les erreurs du CNR sur Thomas SANKARA et veulent faire de même sur Blaire COMPAORE
• Au chef de terre de la « Blaisomanie » qui s’est rendu imputable et coupable des impacts négatifs découlant de la guerre entre l’esprit (la volonté populaire) et la lettre (la mauvaise expression de cette volonté) . La « blaisomanie est un ensemble cultuel pour la survie de la « compaorose » ou système de Blaise ;
• aux membres du gouvernement qui ont avalisé le projet de loi de révision en l’adoptant en conseil de ministres ;
• aux membres des bureaux exécutifs du Front Républicain coupables d’abus de la discipline des partis ;
• aux membres du bureau du groupe parlementaire CDP ;
• aux membres des bureaux des partis politiquent non membres du Front Républicain et les associations ou toute personne individuelle de soutien personnel de Blaise COMPAORE et incitation au parjure .
• aux membres du bureau du groupe parlementaire ADF-RDA ;
• aux députés reconnus corrompus pour le vote ;
Que cette discrimination positive temporaire puisse la classe politique vers l’éthique et la morale


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