Situation nationale : Les organisations de la société civile annoncent des meetings ce samedi sur toute l’étendue du territoire

Il est grand temps que l’on mette fin au RSP. Il faut balayer Kosyam et ses alentours de ses éléments et mettre en place une autre unité pour la sécurité de ce president et des autres à venir. Blaise n’a pas appliqué la proposition du colège des sages, parce qu’il ne pouvait pas contrarier Diendéré et ses hommes qui rendaient tant de services à lui et à sa famille. Heureusement pour nous qu’il est parti.

Mais le comportement actuel du RSP ne doit pourtant pas étonner. Au moment de la fuite de "l’indispensable et tout puissant Blaise", Diendéré et Bassolé ont suscité un élément du régiment de la sécurité présidentielle pour protéger les arrières du président déchu. Cela arrangeait le RSP qui voyait ainsi sa dissolution renvoyer aux calendes grecques et les ennuis judiciaires de certains de ces membres zélés différer indéfiniment. Je parlais en son temps de la confiscation de la Révolution par l’armée. La réalité du terrain est telle que Zida ne peut protéger les intérêts de ses compagnons comme ceux-ci l’imaginent naivement ; en effet plus rien ne sera comme avant. D’où les mécontements qui se succèdent.

Il nous faut protéger absolument les institutions de la Transition de sorte à eviter une prolongation des délais de cette transition. Cette prolongation que visent entre autres ces remous ne bénéficierait qu’aux Diendéré et Bassolé qui ont besoin de se constituer une base électorale de sorte à postuler aux eélections, dans l’espoir au moins d’être député et bénéficier ainsi de l’immunité.

Par ailleurs, si l’on doit protéger les institutions de la Transition, l’on doit sans délai exiger que le Premier Ministre liquide son dossier en justice sur la construction contestée d’immeuble à Ouaga 2000. On peut peut vouloir réformer la justice si les premiers responsables de la Transition narguent la justice comme sous l’ancien régime. Chacun doit assumer personnellement son histoire. S’il faut qu’il démissionne pour laver son honneur et sauvegarder l’image de la Transition, ce sera un exemple de courage militaire et de patriotisme. Il est même mieux qu’il démissionne pour que nous soyons sûrs que les fonds de souveraineté (Caisse noire) de la Primature ne servent à payer les dizaines de millions de pénalités qu’il traine dans cette affaire. J’espère en outre que cet immeuble figure sur sa déclaration des biens, à moins qu’il appartienne à Guillaume Soro. Dans tous les cas, il ne peut se terrer indefiniment dans le silence à ce sujet, car le Moro Naaba ne protégera pas quelqu’un qui fuit parce que convoqué par la justice de son pays.

Plus rien ne sera comme avant et nul n’est indispensable pour la Transition. Seules les institutions de la Transition et le peuple burkinabé le sont.