Lettre ouverte à monsieur le Premier Ministre et au ministre de l’environnement et du développement durable : A qui appartient le parc animalier de Ziniaré ?

Il y a deux semaines de cela, j’ai posté sur Facebook le texte qui suit sur la question du jardin zoologique, de sa survie dans les circonstances actuelles que traversent le Burkina Faso. La lettre ouverte d’aujourd’hui pose essentiellement le problème juridique de la propriété. Voici mon texte :
"Ceux qui me connaissent bien ne seront pas surpris par ce que je vais exposer, les autres vont peut-être se poser des questions à mon propos. Je m’adresse donc d’abord à eux en me présentant. Avant d’être ce que je suis devenu grâce au Burkina et aux burkinabè, c’est à dire un chaud partisan du développement local rural et de la décentralisation, j’ai suivi ma vocation d’enfant pour devenir vétérinaire et, par la suite grâce à Vétérinaires Sans Frontières à partir de 1983, j’ai connu et aimé l’Afrique sahélienne, le Burkina Faso et travaillé à sauvegarder ou promouvoir les activités sylvo-agro-pastorales de la zone. Mais parmi les projets dont je suis le plus fier, j’ai participé aux côtés des villageois à la réalisation du projet de tourisme communautaire de Bazoulé. Je pense que certains ont pu voir les nombreux cars d’enfants de Ouagadougou venir à Bazoulé pour voir les crocodiles et des tortues. J’ai aussi été amené à accompagner des enfants de Ouaga et de milieu rural à Ziniaré visiter les animaux du jardin zoologique et j’ai vu tout l’intérêt éducatif de ces visites. J’en arrive à ce que je veux exposer :
Ces animaux ont été réunis par l’ancien propriétaire du zoo qui est devenu propriété ou de gestion communale. Je crains qu’ils posent des problèmes de coût d’entretien et d’alimentation supérieurs aux revenus des visites et que leur destin soit rapidement menacé. Je comprendrais aussi et facilement qu’il me soit objecté que le Burkina à d’autres urgences à traiter ( mais on peut pas traiter uniquement de l’élection présidentielle).
De surcroît,je n’ai pas de solution de sauvetage en tête.
J’ai évoqué Bazoulé pour suggérer que le domaine de Ziniaré pourrait être considéré comme un domaine possible de tourisme hôtelier et de loisir et bénéficier des soutiens publics ou privés qui pourraient favoriser son exploitation. C’est un lieu qui doit sans doute être facilement transformable en hôtel .
Dans ma fonction consulaire, je constate qu’un tiers des visas d’entrées au Burkina sont des visas touristiques et que l’intérêt pour le Burkina n’a pas faibli ces dernières semaines, bien au contraire. Après la Tunisie, le Burkina fait partie des destinations touristiques pour lesquelles le touriste peut participer au développement économique sans arrières pensées politiques négatives comme dans le passé récent de ces deux pays.
J’espère que ceux qui comprendront l’esprit de ce message auront à cœur de le faire passer à qui peut trouver une solution"