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Les héros de l’insurrection populaire (2) : Romuald Ouédraogo

10 novembre 2014, 15:56, par sogossira sanou

Un internaute me ravit la vedette ! je me demande aussi où est passé Koro Yamyele ? Dites le nous.
Ceci etant dit, la conscientisation de la jeunesse africaine passe aussi à mon humble avis, par une prise courageuse de nos distances vis à vis de notre colonisateur français qui se prend encore comme chez lui à vouloir mettre son nez là où il ne le faut pas du tout.
Je ne suis pas de ceux-là à qui on a fait avaler cette pilule de l’Afro pessimisme, cette pilule qui nous fait croire que le Burkina Faso est un pays pauvre sans ressources naturelles et patati et patata ; à force de vous rabâcher, de vous le chanter, ils sont nombreux ceux qui sont tombés les deux pieds joints dedans ; pris au piège de leur extrême pauvreté qu’ils érigent en fatalité. Mais alors, allez demander aux burkinabé qui sont aux Burkina Faso s’ils ne sont pas fiers d’y être ; dans les bonnes conditions, les vrais les intègres vous diront qu’ils sont bien heureux de vivre là où le bon Dieu leur a offert. C’est à nous les hommes d’en faire un havre de bonheur, un endroit où il fait bon vivre.
Et cela, je pense que nous ne sommes pas non plus paresseux, car pour qui connaît le burkinabé, il peut être tout, sauf paresseux. Alors ce qui nous bloque (il me plaît de citer in extenso Feu Thomas Sankara), c’est cette mainmise de cette france. Notre véritable ennemi (et d’ailleurs celui de toute l’Afrique), c’est bel et bien la france.
Tentez l’expérience de vivre sans leur langue qu’est le français en adoptant une toute autre de votre choix, ayez le courage d’aller jusqu’au bout de votre détermination et vous verrez le résultat.
Pour vivre heureux et dignes, burkinabé, rejetons entièrement france et tout son système qui nous avili. Pour gagner cette bataille, nous autres pouvons être considérés comme une génération perdu pour cela pour avoir acquis ces mauvais réflexes hérités de lui (le colon). Par contre, Notre rôle est de faire prendre aux générations à venir que nous sommes une terre de bonheur, en cultivant chez eux ce réflexe d’être heureux en dehors de tout le système hérité de la colonisation. Nous n’avons plus le droit de le perpétuer, mais un grand devoir d’y mettre fin pour la postérité. Ceci est tout un vaste programme de société, celui du changement des mentalités« »


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