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Appel du Président Compaoré à la Paix et à l’Union du Faso

1er novembre 2014, 12:23, par ElMagnifico

Excellence Monsieur Blaise Compaoré, en homme avisé vous êtes mieux placé que quiconque pour être votre propre juge ! Pourquoi le 4 Aout 1983 quand vous avez pris le pouvoir, vous l’avez remis à Sankara ? Pourquoi le massacre du 15 Octobre 1987 ? Pourquoi avez-vous fermé les yeux sur le carnage de Koudougou après le 15 octobre 1987 ? Pourquoi n’avez-vous rien fait pour empêcher la mise à mort sordide et gratuite de Lingani et de Henri Zongo ? Pourquoi vous êtes resté muet et insensible au carnage de Norbert Zongo et ses compagnons ? La liste de questionnements sur les nombreuses morts à mettre à votre compte serait longue et fastidieuse. En vous, nous voyions le protecteur envoyé par l’Eternel afin de protéger l’éveillé, le renard et intellectuel Sankara chargé de guider et bâtir le Burkina Faso. Sankara était très intelligent, savait parler et convaincre. Et comme le dit si bien un proverbe congolais : "celui qui sait parler n’est jamais pauvre" ! Le Burkina Faso avec le couple Sankara-Compaoré devait prendre son envol et conduire cette nation démunie par dame nature mais riche en ses hommes vers des sommets impensables ! Mais les adversaires du Burkina Faso voyaient de mauvais œil la fervente poussée et l’audace du Burkina. Le piège infernal mis en marche par l’occident avec le concours diabolique du non moins satanique Félix Houphouët-Boigny, qui a gagné votre cœur via Chantal, a conduit au dénouement sanglant du 15 Octobre 1987 entrainant l’emblématique Sankara ! Le sursaut national et le développement amorcé par Sankara s’est transformé en développement de Compaoré et de son clan laissant 99% de Burkinabè dans le dénuement total. Au fil du temps le sobre et semi-bègue capitaine Blaise Compaoré s’est mué en mégalomane silencieux, terrible et sournois ! Et votre entourage trainait des casseroles voire des cantines aux tintamarres assourdissant. Vous vous êtes tue, fermant les yeux et laissant faire. Excellence, par le concours des masses laborieuses et des notabilités du Burkina Faso promptes à pardonner afin de sauver l’essentiel, par l’assistance des partenaires vous étiez devenu grand, incontournable et craint. Mais en individu sournois, intellectuellement nul et à la comédie mal placée vous avez refusé de grandir donnant raison à l’adage local qui dit "qu’un idiot n’est jamais petit" ! Pourtant votre statut de bébé orphelin ayant souffert peut-être l’enfer à votre bas âge devait forger en vous l’esprit d’un garçon sublime qui devait s’élever au-dessus de la mêlée et montrer la voie à suivre. Ce qui arrive aujourd’hui est la résultante d’un mécontentement social face à l’opprobre, l’arrogance, le mensonge et à la gourmandise de votre entourage ! Pourtant que de mises en garde par la presse, par vos paires au niveau africain et mondial. Mais bizarrement vous vous êtes dit que cela n’arrive qu’aux autres, jamais à l’enfant terrible de Ziniaré, médiateur par excellence devant Dieu et les hommes. Vous êtes présentement au chaud de la protection à Yamoussoukro nous laissant dans le chaud de l’action au Faso. Veuillez garder votre silence légendaire afin que d’autres têtes ne tombent du fait de votre faute bruyante ! Car plus traitre que vous, plus têtu que vous nous ne voyons pas au Burkina Faso. Je ne saurais terminer mon propos sans saluer votre retrait hautement symbolique car lourdement armé, évitant par-là un bain de sang indescriptible qui aurait contribué à vous enfoncer plus dans le futur dans votre statut d’ex président en fuite. Excellence Blaise Compaoré, vous croyez que nous sommes dans l’allégresse du fait de votre départ honteux et indigne. Bien au contraire, nous sommes attristés de voir un lion qui bat en retraite au risque d’être dévoré par des souris. Nous vous avons connu physiquement Excellence de par le passé et nous vous savons physiquement diminué aujourd’hui. Au-delà de tout ce qui nous divise sachez seulement que parmi ceux-là que vous considérez à tort comme vos ennemis et traitres existent de grandes âmes qui savent encaisser et pardonner. Puissent les leaders de maintenant et de demain inculquer au peuple présentement en effervescence la culture de la tolérance, du pardon et de l’union afin qu’un jour, si l’Eternel au pouvoir sans fin vous donne longue vie et apaise les cœurs, vous reveniez sur la terre libre du Burkina Faso qui vous a vu naitre et choyez !
La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons !


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