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Burkina Faso : De Blaise Compaoré à Yacouba Isaac Zida, trois chefs de l’Etat en une journée.

2 novembre 2014, 18:04

La troisième révolution démocratique et populaire semble être encore volée par les militaires qui se sont introduits frauduleusement dans la marche triomphale de la jeunesse Burkinabè en particulier. La première révolution était le 3 janvier 1966, à la demande du peuple, l’armée avait pris le pouvoir ; la deuxième, est sortie d’un laboratoire de fortes têtes des patriotes et des communistes, le 4/08/1983 ; enfin, le 30/10/2014 cette révolution démocratique et populaire est venue de la base (comme un tsunami), même les initiateurs de cette manifestation ( de la société civile et de l’opposition politique) n’ont pas pu contenir cette jeunesse consciente qui s’est mise debout pour dire au régime de Blaise Compaoré que 27 ans ça suffit,( elle veut dire en même temps au militaires que ça suffit). Si j’étais à la place de Zida, j’allais l’écouter. Si j’étais à la place du lieutenant colonel Isaac je n’allais pas me proclamer aussitôt comme Président du Faso ; Après l’enttente entre frères d’armes, j’allais d’abord convoquer une réunion d’urgence de 72h avec tous les représentants politiques de l’opposition, du CDP et de la société civile à Kosyam . Le premier acte, c’est de statuer sur la constitution : est elle abrogée ou suspendue ? Si elle est en vigueur et si nous devons l’appliquer, il y aura un vide juridique parce le sénat n’est pas en place ; si cette institution n’est pas en place, est ce que Soungalo Ouattara doit conduire cette transition en tant que Président pour faire les élections dans les 90 jours ? Dans le cas contraire un organe de transition composé de tous les acteurs doit être mis en place d’une manière consensuelle pour prendre les grandes décisions ; ensuite la composition du gouvernement interviendra avec une feuille de route soit pour 90 jours ou jusqu’en novembre 2015. Si j’étais Zida je me retirerai avec tous les honneurs car je reste convaincu qu’il a voulu "sauvé les meubles" ; il était dans son rôle car il y avait trop de confusion, maintenant, si le peuple ne veut plus de vous, retirez vous. Pour moi cette révolution est amère avec tant de blessés et de morts, elle reste comme symphonie inachevée. Que Dieu bénisse le peuple Burkina en lutte (car la lutte continue). Qu’il console les familles endeuillées qu’Il guérisse les blessés. QUE DIEU SAUVE LE BURKINA.


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