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Salif Diallo lors de la rencontre avec les Burkinabè de France le 21 septembre à Paris : « Notre pays n’est pas un jardin privé »

27 septembre 2014, 13:35, par ouedassi

2015 pour les burkinabè sonne le départ du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, parce que la constitution ne lui permet plus de briguer un autre mandat. Mais selon les bruits qui nous parviennent des couloirs du palais de Kossyam, l’actuel locataire n’entend pas prendre sa retraite de sitôt.
Selon des sources généralement bien informées, Blaise Compaoré serait arrivé à réunir à nouveau les anciens bonzes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) autour de lui, afin qu’ils le soutiennent pour un autre mandat à la tête de l’Etat burkinabè. Ainsi donc, Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré, Juliette Bonkoungou pour les plus connus travailleraient à faire accepter une autre candidature de celui-ci en 2015.
Il se dit aussi dans les coulisses que l’aboutissement du Front républicain répondrait à cela. Sa création entendrait évoluer vers un pacte historique des hommes politiques qui permettrait à Blaise Compaoré de faire un dernier mandat. Mais parmi les anciens un seul se détache du lot depuis Niamey. Salif Diallo aurait dit au président il y a quelques semaines de cela qu’il avait intérêt à renoncer à la présidentielle de 2015 et qu’il ne le soutiendrait pas pour cette entreprise.
On connaît l’homme pour son franc parlé et ses positions tranchées. Il ne serait pas allé de main morte pour mettre en garde Blaise Compaoré quant au risque de déstabilisation de la paix sociale s’il persévérait. Mais l’homme serait resté droit dans ses bottes et il multiplierait les concertations pour mettre sa stratégie en place. La photographie officielle qu’il a montré aux burkinabè en serait une illustration de sa détermination à ne pas partir en 2015.
Selon toujours les mêmes sources, il serait déterminé à rester et il va user de tous les moyens pour ça. Mais ce qui est clair, le plus grand de ses stratèges le lâche et il est sûr qu’il ne sera pas le seul parce que c’est une entreprise périlleuse. La jeunesse burkinabè ne se laissera pas priver du bonheur de connaître un autre président et de passer à autre chose en refermant définitivement l’ère Compaoré. Par Djimité Ouédraogo ; miroirbf


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