Messe de requiem pour les victimes du crash

Il y a des moments comme ça ou vous n’avez besoin d’inspiration pour écrire ou le ton du requiem vous est donné de l’intérieur et la déchirure vive de votre cœur vous dicte chaque phrase.
Pourquoi ça ? Pourquoi vous ? Pourquoi nous ? Pourquoi de cette façon ? Nous fuyons les détails du comment. Comment imaginer, sans embuer ses yeux, un enfant de quatre ans devant l’évidence de la mort, avec des parents démunis et instinctifs. Imagination persistante, douloureuse, étouffante.
Nathanaël et les autres, nous (nous) poserons tout de même ces questions parce qu’il s’agit de nous et de vous et de ce qui nous lie et surtout parce que il existe une réponse juste que LUI et vous seuls savez. Le deuil ne pourra pas tourner votre page. Si la mort est notre trait d’union avec l’au-delà, alors nos larmes seront éternelles. Nous vous pleurons et vous pleurerons. Vous avez fait face à la mort dans votre réalité, dans votre chair nue. Alors nous ne saurons vous trahir pour un prétexte de courage, non ! Nous serons vrais.
Il y a comme ça des évènements qui révèlent notre incohérence avec les faits de la vie tel un miroir distordant qui dissout nos repères frêles. Nous ne trouverons jamais les réponses à nos pourquoi, tout simplement parce que elles sont de cette face de la vie, invisible aux vivants. Nous avons un début et une fin telle les pages d’un roman ; mais en rappel, le nombre de pages importent que très peu, seule la beauté de l’histoire compte.
Angélique et les autres, sachez que votre histoire est belle. Le monde serait assez triste si vous n’aviez pas fait votre passage sur terre. Ce fut bref mais ce fut riche. Merci
Martine et les autres. Nous sommes plus solides et plus vrai qu’auparavant ; vous avez tué la mort pour nous. Puisse t-IL garder vos âmes en paix et apaiser nous cœurs.