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Site archéologique Hu-Beero d’Oursi : des vestiges du 10e siècle qui s’offrent aux visiteurs

13 juillet 2014, 22:00

l’explication du guide est très plausible parce que très très proche des sources du Président Boubou Hama ancien président de l’Assemblée Nationale du Niger. Dans son livre : « Enquête sur les Fondements et la Genèse de l’Unité Africaine » édit, Présence Africaine, Paris 1966., il explique que les Mossé descendants des pharaons, ont vécu dans la rive gauche d’abord du Niger de façon inorganisée. Ils étaient de Zanoudj. Puis les Berbères les décimèrent, ils se dispercèrent pour se reformer en un État puissant au côté des Songhay des Gourmatché et bien d’autre après avoir refoulé plus loin les dogons etc. D’après l’auteur ils seraient restés là pendant cinq siècles. C’est pourquoi la langue secrète apprise dans les camps d’excision et de la circoncision est le Songhay chez les Mossé et les Gourmatchés (et ça c’est très vrai). Boubou Hama dit avoir vérifié cela en1938 quand il était instituteur à Fada. Dans son livre également, il indique que d’après Ould-Aoudar un écrivain arabe, les Mossé auraient laissé sept pyramides de rois dont les quatre premiers sont les nabas : Younga, Noga, Samanga et Lourga. il ajoute que l’auteur arabe avoue n’avoir pas visiter ces pyramides pour voir si elles étaient en terre cuite ou en pierre comme en Égypte. Il dit que ce fut vers 1132, que cette fois décimé par une épidémie, les Mossi ont quitté les lieux pour rejoindre Gambaga d’où ils purent rejoindre un autre groupe déjà parti dès la persécution berbère à la conquête des pays mossé que nous connaissons actuellement. Boubou Hama, situe les lieux d’établissement des Mossé au Niger dans la région du Boboye, dont la capitale est Rogi ou Rozi, dans le Dallol Bosso. Avis aux archéologues !

Une remarque cependant. Boubou Hama a écrit son livre au moment où il y avait une levée de boucliers contre le grand égyptologue Cheick Anta Diop. Dans son introduction, il déclare qu’il a écrit le livre pour situer la vérité histoire sans passion, avec à son tour sa propre expérience et vérification pour dépassionner les débats. Nos pères de l’indépendance méritent beaucoup de considération. En effet, en effectuant une étude dans un terrain autre que Cheick Anta Diop plus profond au sud et à partir de son propre terroir, il n’a fait que rendre un hommage au grand historien et écrivain de l’Afrique. Une diplomatie dont de nos jours nous ne sommes plus capable.


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