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Droits des gens et intolérance : Mamadou DJIBO réponde à ses détracteurs

30 décembre 2013, 06:30, par Le Burkina D’abord

Ton texte est beau et plein de philosophie que, malheureusement, peu de gens comprendront. Mais en définitive tu montes sur ton cheval pour nous dire que Blaise doit rester au pouvoir après 27 ans de pouvoir !! Tu es aussi ridicule que Blaise qui après avoir construit ce pays s’apprête à le détruire. Je crois que ta philo doit être au service du peuple et non être utilisée pour défendre l’indéfendable. EN fait, pourquoi Blaise ne quitterait pas le pouvoir après un si long règne ? La constitution est claire et toute autre parade n’est que ruse, supercherie, fourberie et quête de pouvoir à vie aux antipodes de la démocratie !
Pour Sankara, être révolutionnaire c’est donner la priorité à la satisfaction des besoins essentiels des masses populaires urbaines et rurales. C’est pourquoi il a cherché à se mettre à leur niveau, à épouser totalement leur cause, ce qui a été une des sources de conflits avec les franges de la petite bourgeoisie
urbaine qui ne voulaient pas renoncer à leurs « privilèges ». Pour lui : « On ne fait pas de révolution pour se substituer simplement aux anciens potentats renversés. On ne participe pas à la révolution sous une motivation vindicative ; « ôte-toi de là que je m’y mette ». Ce genre de mobile est étranger à l’idéal révolutionnaire d’août et ceux qui le portent démontrent leurs tares de petits bourgeois situationnistes quand ce n’est pas leur opportunisme de contre-révolutionnaires dangereux » C’est que contrairement à ces petits bourgeois urbains, Thomas Sankara était en phase avec Amilcar Cabral qui appelait les intellectuels à se « suicider » pour ressusciter comme « travailleurs
révolutionnaires » au service de leurs peuples.
Cabral disait : « la petite bourgeoisie révolutionnaire doit être capable de se suicider comme classe pour ressusciter comme travailleurs révolutionnaires complètement identifiés avec les aspirations profondes du peuple auquel ils appartiennent ».
C’est fidèle en cela que Sankara a essayé d’inculquer une autre mentalité à la petite bourgeoisie intellectuelle. Malheureusement, celle-ci était plus prompte à répéter des slogans révolutionnaires qu’à changer de comportement et de mode de vie. En fait, c’est l’un des défis majeurs de tout mouvement de
transformation économique et sociale dans les pays africains. En effet, nombre d’intellectuels « révolutionnaires », une fois au pouvoir, tendent à tourner le dos au peuple et presque partout, ils ont engagé la course aux privilèges et à l’argent au détriment de la lutte pour la décolonisation des mentalités
et la transformation des structures économiques et sociales héritées de la colonisation.


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