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Lettre ouverte au Professeur Etienne Traoré

18 décembre 2013, 07:03, par Mr D

Très belle analyse monsieur le philosophe. Je voudrais toutefois vous inviter à vous démarquer des réflexions politiques qui ne vont pas bien. La politique n’est point et ne saurait être philosophique. Ma première réaction aurait pu être : "Dommage pour un Ph D qui réfléchi de la sorte." Mais après réflexion, je me rends compte que vous confondez "vitesse" et "précipitation" mon cher philosophe. Amener le débat politique sur le terrain philosophique nous conduirait, à coup sûr, à la dérive, pour ne pas dire, à notre perte. Vous pensez donc que la démocratie consiste à modifier les textes légaux au gré de ses humeurs ? Je dis simplement NON. Même s’il est vrai que démocratie signifie (communément) le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, le contexte burkinabé ne saurait, en aucune façon, s’appliquer à ce principe, tous les fondements étant baffoués. Si l’accusé que vous défendez bec et ongle, (même si vous ne le laissez transparaître clairement) est vraiment un démocrate, qu’il s’en aille à la fin de son mandat, je suis tenté de dire son règne de plus de 25 ans et permette à un tiers de prendre la relève. De cette façon, le peuple saura réellement qui est démocrate et qui ne l’est pas. Avez-vous souvenance d’un certain discours prononcé un certains "15 Octobre 1987" ? Quelles sont les raisons qui avaient été avancées pour justifier l’élimination du président Thomas Sankara ? Je vous cite une seule phrase du dit speech :
"A la faveur des méandres de l’histoire de notre peuple, cet autocrate s’est hissé à la tête de notre pays pour mieux l’étouffer de l’intérieur......"
A moins d’avoir vécu hors du Burkina depuis les années 80, vous devez être à mesure de me dire qui, de nos jours, est le vrai autocrate ?
Pourtant, les plus grands experts de ce monde, qu’ils soient politiciens, économiques,.... reconnaissent que c’est bien pendant cette période que le Burkina Faso a connu un réel boom. Comparer l’époque Machiavel à l’ère Mandela n’a point de sens et me paraît même erroné, mon cher et illustre Ph D. Veuillez donc, je vous en prie, vous éloigner de cette toge de politicien qui vous va très mal. Veuillez vous gardez de cette lourde tâche de critique politique qui, à coup sûr, vous fera perdre cette notoriété que vous recherchez sans répit. Pour terminer mon propos, je voudrais vous demander de me citer un illustre philosophe qui aura été, de mémoire d’homme, un bon politicien ou une bonne critique en la matière.

Mr D. Instituteur Certifié


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