RÉFORMES POLITIQUES AU BURKINA : Les députés accordent l’amnistie aux chefs d’Etat

Le jeu est tres bien calcule et ce qui inquiete c’est que tout le monde se voit mener a la fantaisie d’interets purement personnels ; rien que personnel.On n’a pas besoin de faire de la constitution un fourre-tout. Il ne sert a rien de de vouloir tabler sur la constitution tant qu’on aura pas bati le socle selon lequel " Que celui qui ne peut pas tourner autour de la constitution s’en aille ; mais la constitution ne doit pas tourner autour d’individus" ; si la constitution est bien la loi fondamentale de l’Etat il faut que nous cessions de la faire tourner au gre des interets.Elle est fort en passe de ne plus etre le repere politique. Concernant la constitutionalisation de ceci ou cela, la n’est pas la solution, si la constitution en elle meme souffre de respect.
L’amnitie est une "bonne solution", elle peut etre meme strategique en ce sens que de la meme facon qu’elle a ete votee, de cette meme facon, elle peut etre revoquee. C’est un game-changer. Un president a le merite d’avoir "servi le peuple" et on lui doit reconnaissance et respect, mais ce respect signifie aussi leur donner la parole pour qu’ils expliquent ce qui fut inexplicable du fait des exigences de leurs fonctions. Il ne s’agit pas de faire le blackout sur des sur des faits qui entament l’identite nationale et fragilisent la paix.Il faudra tout de meme exhumer certains pour qu’ils puissent jouir aussi de cette amnistie.
Choisir le premier ministre au sein de la majorite parlementaire, c’est un backup plan que le grand parti s’offre au grand dam de la classe politique Burkinabe. C’est aussi obliger un partage de pouvoir et peser de son poids dans la politique etatique si toutefois il venait a rater les elections presidentielles ; en un mot il s’agit ici de permettre la COHABITATION, mais au profit de qui ? Toutes ces reformes ne sont pas de nature a renforcer la democratie, c’est du "Ctrl+C, Ctrl+V", c’est plutot une fragilisation continue de la democratie Burkinabe.Dans l’euphorie bcp speculeront sur les avantages, mais ils sont inexistents ceux qui nous diront que nous prenons la voie de l’autodestruction democratique.
Quelle est la necessite d’un senat ? le senat des important dans le jeu politique, mais tel qu’il est defini dans le cas du Burkina il s’agira encore d’un autre fourre-tout comme AN : est depute qui veut bien et sera senateur qui le voudra bien ; voila le drame. Ce senat ne sera benefique que si l’on pose des standards, un niveau minimum academique, un code rigide de moralite et un bareme strict de personalite. La deontologie voudrait que le cumul de fonctions soit supprime pour les futurs senateurs et pour les deputes. Le conflit des interets explique tout cet amalgame dans la politique nationale et surtout dans l’execution des projets de development...
Enfin, voila encore une grande erreur politique aussi fracassante qu’elle n’etonne plus pour ce qui concerne l’opposition Burkinabe : quand allez vous enfin assimiler la lecon que la "politique de la chaise vide" est suicidaire et dangereuse sinon irresponsable. Quand on est pas d’accord on leve la voix mais aussi la main pour le montrer ;comment peut -on permettre a ceux qu’on combat de voter pour nous ? c’est un drame, ca demoralise au pire. Rester et voter contre contre a un sens moral qui peut renforcer la credibilite de cette opposition ; C’est aussi une grandeur.Je felicite les 6 qui ont ose s’opposer a la modification de la constitution ; si la situation politique du Burkina venait a s’ameliorer ou a s’empirer, ils seraient les Cassandre qu’on aura pas ecoute ou les heros qu’on ne chantera pas.