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MINISTERE DE LA SANTE : Réduire le taux de VIH mère-enfant à moins de 5% d’ici à 2015

7 juillet 2011, 16:35, par un citoyen burkinabè

Je pense que ce programme est tellement important pour le pays qu’il faut que le ministère s’organise mieux pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. Car comme presque tous les projets et programmes au Faso, le début est fait en fanfare, la suite manque de rigueur dans le suivi.
D’abord comment expliquer que toutes les formations sanitaires ne mettent pas en œuvre le programme ? Si c’est une question de personnel que le ministère se donne les moyens de recruter du personnel. La femme enceinte de Falangoutou n’a t-elle pas droit au dépistage et éventuellement à la prise en charge que celle de Batié ? On me dira que les choses progressent bien ! Même dans ce qui est qualifié de bien, il faut y voir dedans. Pourquoi tant de ruptures en réactifs de dépistage, en lait pour les enfants nés de mamans séropositives ? Car nous avons vu des mères renvoyées à leur porte feuille car il n’y a plus de lait soit à la naissance de l’enfant soit au cours des premiers mois de vie. De petites dotations sont faites en début d’années pour dire qu’on a donné et que l’on peut se ravitailler ! De grâce, il faut que le ministre de la santé (qui est un technicien de santé, chose qu’on avait perdue depuis le début du beau temps des économistes à la tête du ministère de la santé) ouvre l’œil et ne se fie pas à ce qu’on lui présente oralement ou sur papier. Des visites de terrain comme le fait si bien le premier ministre actuel lui permettra de comprendre que les objectifs pouvaient être atteints avant 2015 si la gestion des intrants, le manque de personnel,la couverture sanitaire en centres de santé, la gouvernance locale au niveau des districts sanitaires étaient améliorés. De plus un problème de fond demeure : est ce que parce que le Burkina Faso est un pays pauvre qu’il faut accepter des schémas thérapeutiques pour pays pauvre, abandonnés au nord ? En Europe, aujourd’hui, on ne parle que de la trithérapie dans le cadre de cette prévention de la transmission mère-enfant. Des cadres de la santé de ce pays ont critiqué cet état de fait lors de plusieurs conférences publiques. Pourquoi le Burkina persiste dans la prévention avec un seul médicament ? Voilà plusieurs problèmes qui peuvent empêcher l’atteinte des objectifs selon ma réflexion.


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