Accueil > ... > Forum 153886

Mouvement de soutien à Kadhafi : Les vraies raisons de la guerre

8 avril 2011, 13:43, par Mazawa

Encore une autre association qui bénéficiait de l’aide financière du guide. Cette déclaration bien que décousue et truffée de mensonges explique pourquoi l’union africaine tenait vraiment à soutenir Kadhafi dans sa folie meurtrière : la manne financière. A lire votre article, on dirait que la Lybie est la superpuissance économique de l’Afrique et sinon du monde, détrompez-vous la Lybie connaissais des difficultés financières comme tous les autres pays, demandez-en à nos compatriotes qui y sont allés. Les raisons qui ont poussé la population libyenne, aujourd’hui, à se révolter sont pratiquement les mêmes pour tous les autres pays, Egypte, Tunisie, Yémen... : la liberté et l’inégale répartition des fruits de la croissance. Kadhafi avait été bien prévenu, et Jeune Afrique en avait même fais cas dans un de ses articles, qu’un sursaut de révolte se ferait sentir si ce dernier (Kadhafi) ne revoyait pas sa politique économique. Il sied de vous présenter un extrait de cet article et de vous en indiquez la source au cas où, pour ceux qui en douteraient encore je vous conseille de consulter le rapport de la Banque mondiale sur l’économie mondiale. Je vous rappelle, que cette institution a félicité le guide en mi-février pour sa rigueur dans la mise en œuvre de politiques ultralibérales. En effet, le salaire moyen (200 dinars libyens) est bien loin du minimum vital estimé à 500 dinars même si les chiffres officiels, tronqués, donnent l’image d’un pays relativement prospère. En réalité, la richesse pétrolière est très inégalement répartie. Les six millions de Libyens sont a priori parmi les mieux lotis en Afrique. En 2008, le revenu moyen par habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA) s’établissait à 15 600 dollars, selon la Banque mondiale. Statistiquement, sur le continent, la Libye vient après les Seychelles et le Botswana, et devance des pays maghrébins comme l’Algérie (7 940 dollars), la Tunisie (7 070 dollars) ou le Maroc (4 330 dollars). À cela près que la manne pétrolière ne profite qu’à une infime minorité tandis que la majorité des Libyens vivent dans le dénuement, avec comme seul filet de protection les subventions sur les produits de première nécessité. Entre 20 % et 30 % de chômeurs .Selon l’ex-Premier ministre Chokri Ghanem, près de 180 000 familles vivent avec moins de 75 dollars par mois, soit, en fait, un cinquième de la population dans la pauvreté. Le taux officiel du chômage en 2009 s’élève à 20,7 %, mais d’autres sources crédibles parlent de 30 %. « Un dixième du peuple, des corrompus et des incompétents, s’est emparé de neuf dixièmes des richesses du pays ! », dénonce l’écrivain libyen Ramadan Jarbou.
Amira, institutrice dans la région de Benghazi, est amère quand elle raconte ce qu’elle voit autour d’elle : « Les familles dont les enfants travaillent dans le secteur public possèdent des commerces et roulent dans des voitures de luxe. Et puis, il y a les autres familles, rattrapées par la pauvreté, qui vivent dans l’angoisse et le chômage, et dont les enfants, même diplômés, ne trouvent pas d’emploi. Nos salaires sont payés avec retard. Des familles entières vivent dans des gourbis en l’absence de toute commodité et dans des conditions sanitaires déplorables, sans qu’un sauveur ne vienne les sortir de là. »
Les salaires (l’administration et le secteur public représentent 60 % des emplois) sont trop bas pour permettre au plus grand nombre de subvenir aux besoins élémentaires, estime l’universitaire Ayman Seif Ennasr, qui a réalisé une enquête sur un échantillon de familles, composées des parents et de quatre enfants. Le budget familial obtenu exclut toute dépense superflue comme l’achat de cigarettes ou des dépenses d’urgence comme l’évacuation sanitaire vers un hôpital tunisien – c’est souvent le cas vu la défaillance des services de santé en Libye. « Le minimum vital pour une famille est de 500 dinars libyens par mois (403 dollars) alors que le salaire moyen est de 200 dinars* », conclut Ennasr.
Par ailleurs, vous le dites si bien, allez à l’intégration africaine tout de suite et maintenant. Il me semblerait que vous ne connaissez rien aux politiques économiques de régionalisations ainsi qu’aux relations internationales. L’union économique et politique ne se fait pas à tort et à travers, un certains nombres de conditions doivent être prise en compte, comme les facteurs culturels, politiques et l’harmonisation des politiques budgétaires et monétaires,...et la voie des blocs régionaux reste la meilleure pour y allez. Contrairement à ce que vous pensez.
* Le salaire minimum garanti a été fixé en 2007 à 250 dinars par mois.
Source :jeune afrique 07-09-2009


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés