Message de Blaise Compaoré à la nation suite aux manifestations de février et de mars 2011

Disons qu’au Burkina on n’est jamais presse. On prend tout son temps. Ou alors c’est le redacteur du discours qui n’etait pas disponible. Combien de Burkinabes en voyant ce titre ne diront pas ENFIN ! avant de commencer la lecture. Je ne vais pas commenter sur le fond sauf dire qu’il y a une sorte de fermete au debut mais un allegement a la fin. Ce qui fait oublier avant meme la fin de la lecture ce qui a ete dit au debut.
Comme pour justifier encore qu’on n’est jamais presse au Faso, et qu’on ne sais pas anticiper, C’est "...des demain..." que Blaise recevra les responsables des differents corps. Pourquoi pas hier ni aujourd’hui ?
Il fallait donc que la situation se generalise, ou mieux qu’un responsables politique de son parti, en l’occurence le maire de ouaga Monsieur Simon Compaore soit attaque a son domicile pour que son cousin Blaise se rende compte du danger qui guette plus d’un.
Nous disions ailleurs qu’aux Burkina on n’adresse pas les revendications a qui de droit. Au lieu de prendre des civils innocents pour cible, au lieu de s’attaquer a la justice qui d’une maniere ou d’une autre vous a un jour servi, et meme rendu justice a vous ou un proche parent, adressez vous chers militaires a ceux la qui nous gouvernent, ceux la qui sont responsables de votre condition.

Meme si beaucoup de burkinabes souhaitent une revolution, ils ne fantasment sur une revolution a la libyenne ni une revolution dont les acteurs prennent le peuple pour cible. Ils revent plutot d’une revolution a la tunisienne, egyptienne, ou a defaut que l’armee s’occupe de ceux la qui nous confisquent notre liberte, notre emergence.
Vive le Burkina Faso.