France-Burkina : Pourquoi un ambassadeur militaire à Ouagadougou (3/5)

Cet article est un mélange des genres. La question posée n’a pas de réponse claire et je ne comprends pas, en guise de réponses, les digressions sur la Côte d’Ivoire, Gbagbo, Simone et les autres. Cet officier général n’est pas ambassadeur à Abidjan, mais bien à Ouagadougou où les intérêts français dans la sous-région sont, de nos jours, les mieux protégés. Il faut aussi remarquer qu’au Burkina-Faso, la France compte encore beaucoup, malgré sa politique intérieure mesquine et raciste envers les populations africaines immigrées. Cette puissance moyenne en perte de vitesse est aujourd’hui obligée d’inscrire sa politique de présence en Afrique dans le cadre de l’Europe et de l’Otan qu’elle a rejoint. Elle est devenue de facto un pion atlantiste c’est-à dire pro-américain avant tout. C’est dire que l’intégration du monde occidental par le capitalisme est presqu’achevée et que la bourgeoisie française en Occident ne jouit plus de l’autonomie qu’elle avait dans le passé. On n’a pas à se plaindre d’avoir un Général ambassadeur. Militaires ou civils, ils sont nommés pour veiller aux intérêts des pays ou unions de nations qu’ils servent. Mais restons vigilants à ce qu’une base franco-américaine ne s’installe un jour sur les bords du Kadiogo, si les choses venaient à se compliquer chez nous et que nos élites politiques et militaires au pouvoir continuent de nous trahirent. Que Dieu nous garde !