Politique : Salif Diallo suspendu de toutes les instances du CDP jusqu’à nouvel ordre

Encore la chose la plus ennuyeuse et la plus fatigante de la politique au Burkina : les querelles intestines du CDP et les états d’âme de ses ténors. Sans oublier que c’est pour bientôt leurs bagarres annuelles contres les Sankaristes le 15 octobre et contre ceux qui réclament justice pour Norbert Zongo le 13 décembre. Qu’est-ce qu’ils peuvent être exaspérants, même en ayant monopolisé pour eux le pouvoir politique et administratif ! Quand est-ce qu’ils vont (libérer) laisser les burkinabè s’occuper de leur développement au lieu de leurs ridicules et sempiternelles querelles des personnes qui, de toute façon, s’en iront de gré ou de force ?...

Il est vraiment plus que temps pour le Président du Faso (PF) de partir avec tous ses amis (les anciens encore et toujours au CDP, les nouveaux de la FEDAP/BC et des autres X-BC, les ex-amis suspendus ou exclus par les autres amis, les "refondateurs", le nouveau "réformateur", les "mouvanciers"...) qui gravitent autour de lui. On est en droit d’attendre du PF qu’il soit le premier à rendre service à la nation. La meilleure solution (pour son amour-propre) serait que le PF congédie tout le monde et qu’il provoque l’alternance par lui-même en renonçant à être candidat en 2010. Ce serait vraiment mieux pour lui (plus honorable) que d’attendre que les électeurs burkinabè le virent comme un malpropre par les urnes en 2010 ou que la constitution l’oblige à partir en 2015. Par le passé, le PF s’est donné le luxe de ne pas emprunter de bonnes portes de sortie. Il serait bien inspiré de réaliser que les occasions de sortie honorable ne seront plus nombreuses, quoique lui chantent ses griots. A moins que par masochisme et par cynisme, il trouve séduisant le choix un peu fou du président Nigérien d’inscrire son nom sur la liste noire de l’histoire de son pays. Le cours de l’Histoire est tel qu’on ne gagne jamais à jouer contre le destin de tout un peuple : l’esclavage, la colonisation, l’indépendance et maintenant la démocratisation nous l’enseignent. A chacun ce que lui dicte sa conscience, sa raison, son degré d’amour pour la patrie et la prudence qu’il autorise ; mais à l’Histoire le jugement infaillible !