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Gouvernement / SYNADEC : La revalorisation du statut de l’enseignant sur la table des négociations

17 février 2009, 10:44

Arrêtez de divertir des gens. Quand vous révélés le montant des primes de recherches, précisez qu’elles sont annuelles. Donc un Professeur Titulaire ou un Maître de Conférence perçoit annuellement 800.000 Fcfa comme prime de recherche soit environs 66.000 Fcfa par mois même pas le prix d’un seul livre hors programme plus. Soyez sérieux ! En plus vous avez le scrupule de citer cela en vrac avec les indemnités de logements qui elles sont mensuelles, semant ainsi la confusion dans l’esprit des honnêtes citoyens. Un bon doctorant qui a une financement pour mener les recherches dans le cadre de sa thèse dépense plus que cela mensuellement. Et dire que les Professeurs Titulaires et Maîtres de conférences doivent diriger des thèses, coordonner les activités de leur laboratoire de recherche. Bien souvent leur salaire en font les frais. De façon générale, les primes de recherche des enseignants chercheurs ne couvrent même pas le 1/10 du coût des recherches qu’ils mènent. La prime de recherche n’est pas une invention du Burkina Faso. Si les Etats les ont consacrés, c’est pour avoir des universités performantes apportant des réponses efficientes aux problèmes de la société. Nous on parle d’augmentation du budget des Universités de 5 milliards à 8 milliards. Certains pays d’Afrique de l’ouest consacrent 40% de leur budget national à l’éducation. Ils ont compris et dès lors leur capitale est devenue la capitale de l’Afrique noire francophone en matière d’enseignement. Combien d’étudiants y viennent, combien de fonctionnaires et cadres d’autres y viennent ? Naturellement cela crée un besoin au logement. Du coup les propriétaires de maison arrivent à les louer, ces personnes dépensant durant leur séjour, l’économie marche. Combien de restauratrices existent rien que pour satisfaire la demande des étudiants ? Arrêtez ce divertissement et analysez la plate forme de ces vaillants enseignants chercheurs qui après un Doctorat très souvent mené à leur propre frais, se sont recrutés comme assistant avec moins de 150.000 Fcfa alors qu’un simple BTS pourrait compter leur salaire à la fin du mois et leur donner. Dans certains pays de la sous région, les universitaires n’ont rien à envier au privé. Ces pays ont compris leur utilité. Il est grand temps pour le Burkina Faso sans quoi je ne vois pas l’utilité d’ouvrir beaucoup d’universités. Aussi, il faut que l’on cultive l’excellence, que l’on encourage la performance. Quand on dit que l’on a nommé un certains nombre de Maîtres Assistants, de Maîtres de Conférence, de Professeurs Titulaires, il faut souligner que c’est une conséquence directe de leur admission à ce grade consacré par le CAMES. De même quand vous dites que l’indemnité de logement est passée de 55.000 Fcfa à 60.000 Fcfa pour les professeurs, vous semblez ignorer le coût de la vie, le grade et même l’ancienneté de la personne concernée. Cette personne aura travaillé toute sa vie pour être dans un deux chambres salons. Tous ces enfants à supposé qu’ils sont de sexe différents seront entassé dans la même chambre. C’est ce que vous voulez ! Pourrait-il aisément préparer le cours qu’il a à dispenser le lendemain ? Vous savez combien d’heures on consacre pour préparer un cours ? Lorsque vous préparez les leçons d’agrégation, vous faites 8h de loge pour la préparation. Allez sur le site du CAMES à la rubrique agrégation, vous verrez. A supposer que l’on réduise de moitié. C’est quand même 4h bonnes heures de concentration à la maison. Dans des pays de l’UEMOA, les assistants ont 120.000 Fcfa d’indemnité de logement. Votre article Monsieur SAMA est de la purement narration, ce sont des anecdotes que vous racontez plutôt qu’un article journalistique. Il est grand temps que vous vous ressaisissez à temps. Je m’attendais à une analyse critique des propos du Ministre de la Fonction publique mais vous vous êtes contentez qu’à répéter ce qu’il a dit. Dommage !
Une simple curiosité inhérente à votre profession vous aurait poussé à chercher dans la sous région pour connaître le statut des enseignants chercheurs puisque l’on parle de revalorisation de leur statut au Burkina Faso. Moi je ne suis pas de ce corps de métier, je ne suis pas journaliste, mais je m’intéresse à l’actualité politique, économique et sociale de mon pays. Par conséquent, la crise au niveau de l’enseignement supérieur m’a amené à lire, à m’informer sur ce qui se passe ailleurs car ce n’est pas un phénomène nouveau. Certains pays l’ont connu avant nous. Il suffit de simplement se rapprocher d’eux pour voir la solution qu’ils ont apportée. Voilà Monsieur SAMA les quelques remarques que j’avais à vous faire.

Bien à vous !


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