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> Newton Ahmed Barry : "Je devais être assassiné à Lomé"

20 septembre 2007, 00:34

Je crois qu’il etait du devoir de Newton d’eclairer ses lecteurs et le public sur les faits qu’il a vecus a Lome. Il a donc rempli sa part de responsabilite. Il appartient maintenant aux citoyens que nous sommes de remplir notre part du contrat de la democratie, a savoir, montrer aux abuseurs de pouvoir que nous sommes un rempart solide contre leurs attaques a l’encontre du cinquieme pouvoir et des organisations de la societe civile. Lorsque je lis dans l’ecrit ci-dessus que "de toutes les facons, ce n’est qu’une question de temps ; ils finiront par se manger entre eux", je dis que c’est ce meme discours attentiste qu’on avait toujours tenu lorsque la vie de Norbert Zongo etait menacee. Imaginez que le peuple avait fait clairement comprendre a nos dirigeants qu’il ne tolererait pas qu’on touche a un cheveu de N. Zongo ; pensez-vous qu’il aurait connu ce sort tragiquei ?
Je me rappelle d’ailleurs que dans un editorial apres la mort de NZ, le Journal du Jeudi (JJ) avait fait son "mea culpa" en reconnaissant que si les autres organes de presses s’etaient saisi du dossier David Ouedraogo a l’epoque, le directeur de l’Independant serait peut-etre aujourd’hui en vie. Alors la question aujourd’hui est la suvante : Que font JJ et les autres journaux independants pour s’assurer qu’ils ne vont pas revivre un autre assassinat crapuleux d’un confrere ?
Il nous faut arreter de croire et d’ecrire que les plus courageux d’entre nous sont des mythes (donc invincibles—c’est peut-etre a dessein que Sidwaya distille ce mot "mythe" dans les contreverites qu’il propage). Ils ne sont ni heros, ni mythes, ni super Burkinabes ; Ce sont des Burkinabe avec des forces et des faiblesses qui ont simplement beaucoup plus de conviction et de determination dans la defense de la democratie et des droits humains. Ils ont de ce fait constamment besoin de se savoir soutenus par leurs concitoyens dans la lutte qu’ils menent quotidiennement contre les bastions de nos pouvoirs corrupteurs.
Lorsque les plus courageux/courageuses d’entre nous se sentiront constamment soutenus (par les actes que nous posons chaque jour en tant que citoyens, et non seulement par des paroles) alors ils/elles se sentiront plus libres pour oeuvrer davantage a la promotion de nos droits humains.
Que Dieu sauve le Burkina Faso.
Chris K.


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