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> 15-octobre : "Eviter les accusations et les procès

30 août 2007, 21:34, par Mano

Voilà là où nous en sommes aujourd’hui en réalité aujourd’hui dans la politique burkinabé. Tout le monde s’occupe de son petit pain, s’y agrippe, pendant que le peuple se meurt et s’engouffre et après on dira "silence, on mange". Est-ce là ce que l’honorable député veut de son peuple ? A en croire ses écrits, c’est malheureusement oui. Nous avons le devoir de tolérer les incartades des uns et des autres en tant qu’êtres humain. Mais de là à vouloir que le peuple lise l’histoire selon votre point de mire égoïste et malsain, visant à lire l’histoire en sens inverse, je suis désolé. Les héros de l’histoire méritent d’être célébrés chaque jour, car ce sont eux qui nous inspirent notre lutte pour la libération du joug de l’esclavage mental auquel nous sommes toujours assujettis.

Si le Burkina-Faso est considéré aujourd’hui comme pays des hommes intègres c’est véritablement à cause du combat pour l’intégrité et l’honneur que nous a légué Thomas Sankara. C’est un héritage qui nous est cher, laisser le peuple le conserver afin de le léguer aux générations futures qui devront eux-aussi savoir la libération d’un peuple ne viendra pas de l’oppresseur. Et qu’ "un esclave qui n’est pas capable d’assumer la lutte pour sa libération ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort".
24 ou 20 après cet événement, la question qu’on devrait plutôt se poser, est "où en sommes-nous au Burkina-Faso ?". Faites une projection des quelques années passées par l’illustre à la tête des affaires et voyez ce qui en aurait été si le destin lui accordait encore 5 petites années.

Vous verre qu’aujourd’hui, alors que le Burkina-Faso est classé parmi les pays les plus pauvres, vous honorables, vous êtes parmi les fonctionnaires les mieux nantis au monde. Nous nous retrouvons exactement au Burkina face à la même situation de Soweto face à Johannesburg. C’est pourquoi, vous avez besoin du calme, mais regardez autour de vous quand vous circuler dans vos bagnole luxueuses. Est-ce qu’il est possible de dire à un peuple de se taire dans ses conditions, au lieu de l’encourager à lutter en lui en donnant les moyens pour son épanouissement, comme si le droit au bonheur n’était réservé à quelques individus qui s’offrent en spectacle la misère des autres.

Non, nous nous retrouvons face à la situation de l’opprimé contre l’oppresseur, des complice de l’impérialisme face à ses victimes, de Bretton woods et ses servant locaux et du peuple qui atteint sa "phase d’achèvement" au vrai sens du mot. Alors, Honorable député pensez un peu à cela, lisez un peu les statistiques, voyez un peu les souffrances autour de vous, et admettez que le peuple ne doit jamais oublier ceux qui lui montrait le chemin véritable de son salut.

Ce n’est pas un refus du pardon et de la tolérance, mais il faut aider le peuple à assumer son destin, plutôt que d’encourager son exploitation dans le silence par des groupuscules sans vergogne qui s’enrichissent sur le dos de leur peuple. Si vous militez pour un poste de ministre, alors continuer votre combat, l’histoire vous jugera, mais si voulez vraiment représenter le peuple, exprimez ce qu’il ressent ; il souffre et a besoin d’un peu de soulagement.

Il y bien peu de choses aujourd’hui dont les contours échappent au peuple, notamment les transactions au quotidien avec les institutions financières internationales et les partenaires bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les multinationales, qui se passent en-dessous de la table, mais qui contribuent à maintenir nos peuples dans la précarité et l’extinction, en compromettant l’avenir des nos générations à venir (allant même jusqu’à lier les mains de nos dirigeants, qui se prêtent indolents à ce jeu contre leur peuple). C’est contre tout cela qu’il se battait et c’est le combat du peuple. Qu’on nous mène ce combat aujourd’hui pour voir si nous n’allons pas tous les soutenir. Il ne s’agit pas d’une personne en fin de compte, il s’agit du passé, du présent et de l’avenir d’un peuple.

Je n’ose même pas répondre à Yamyélé qui lui, en réalité ne cache pas que sa préoccupation majeur et ultime, c’est son ventre plutôt que le Faso.


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