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> SITARAIL : Quand la leçon de l’histoire réfute la logique du tout business

14 juin 2007, 12:26, par Jean-Claude NABA

Trois remarques :

1) Autant le colon français a eu de la suite dans les idées et a su poursuivre ses intérêts (cf. les interruptions, puis reprises des travaux de construction de la voie ferrée, sur des décennies), autant les autorités des pays concernés par la RAN montrent le peu de cas qu’ils font des intérêts nationaux et régionaux. L’avantage incontestable des chemins de fer a été démontré un peu partout à travers le monde : les pays qui sont à la pointe du progrès en matière de construction d’autoroutes, de voitures et de camions, n’en négligent pas pour autant la voie ferroviaire. La décision de "nationaliser" par tronçons la RAN relève d’un nationalisme mesquin et d’un manque de vision : voilà qu’on parle d’intégration régionale, d’union africaine, mais sans cet outil indispensable qu’est le chemin de fer.

2) Etait-il nécessaire, dans votre article, de faire le silence sur des réalités historiques telles que l’existence au Burkina Faso, d’une place de la "Bataille du rail" (qui témoigne de l’approche visionnaire qu’ont eue, à un certain moment de l’histoire du pays, certains dirigeants) ? La période 1983-1987, pour dérangeante qu’elle paraisse aujourd’hui, ne mérite pas ce "silence radio" historique : elle permet de mieux comprendre les enjeux des politiques de désenclavement et surtout, la sincérité de l’engagement des autorités à résoudre ce problème de facon durable et raisonnable.

3) L’Hebdo devait, en toute impartialité, un hommage à la mémoire d’un collègue, Norbert Zongo : il a consacré des articles et des conférences au thème du chemin de fer dans le contexte du Burkina Faso, s’est étendu sur les conséquences catastrophiques de la réduction des activités sur la partie burkinabè de l’axe Abidjan-Ouaga.


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