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Burkina : Le journaliste Lookman Sawodogo placé sous mandat de dépôt à la MACO

26 mai 2023, 16:25, par Ka

‘’’’’’’’’’’’’’’’’Au’’’’’’’’’’’’’’ Jeune ’’Passakziri’’ tu dis : Si je devais faire un pari, je mettrais une fortune en jeu pour dire que cette affaire est un montage de la Mafia MPSR dont personne ne connait ni les membres, ni les textes et statuts sauf les barrons.

Comme je ne cesse de le répéter, ’’Dénoncer les choses qui ne vont pas n’est ni une offense ni une atteinte à la sécurité nationale. Bien au contraire, c’est une aide vers la perfection (qui, quoi qu’il en soit, n’est plus de ce monde...)

Tant qu’on sera dans un Faso bananier et non dans un état de droit, où les initiatives individuelles sont totalement désintéressées dans le seul but de profiter à la collectivité, et qui seront "récupérées" par des margouillats ou instrumentalisées à des fins politiques partisanes, le pays ne pourra pas avancer.

Mon jeune Passakziri, la démocratie et l’état de droit vont de pair. Donc l’impunité et la démocratie sont incompatibles. Tôt ou tard, ceux qui se livrent à des exactions ou à des mises en coupe réglée de leurs pays et pensent s’en tirer à bon compte (par exemple se croire des dieux sur terre au temp d’une transition) finiront par être rattrapés et payer pour leurs méfaits. En tant qu’un vieux ayant vu les coups d’états a la maternelle de notre pays, je te confirme que ton pari tiendra la route si ce que tu penses s’avère vraie.

Est-ce vraiment le moment ? Le pays est en feu, mais pendant ce temps on met les bouchées doubles pour se gaver le plus possible avant l’apocalypse finale.

Avec ces arrestations je lis des réactions diverses, et surtout enrichissantes. Juste une précision : il ne s’agit pas de juger le procureur, mais de faire des appréciations, positives ou négatives sur le fait de bruler le palais du Moogho Naaba dont je suis farouchement contre.

Mon jeune Passakziri : Ce matin a Laye, un sage nous dis ceux-ci : Le Burkina de 2023 est devenu un tombeau ouvert, car on se guette, on se piège, on se ment à gogo... Et chacun y va de sa tromperie... Et chacun y va de ses mensonges sur tout, sur rien, sur l’endroit où il se trouve, sur ce qu’il fait de sa journée... Et chacun cherche à exploiter l’autre... etc. etc." Et je confirme ces dires. Surtout quand on voit des internautes intellectuels qui optent pour la dictature et non la démocratie, et se prendre en admiration pour quelques décisions enfantins de nos dirigeants, on ne peut que s’attrister pour l’avenir de notre pays. Et pour moi, l’histoire retiendra d’eux que ce sont des vulgaires sicaires, leur véritable identité.

Conclusion : En ce concerne les personnes dans les mains de la justice, ’’’’’’la présomption d’innocence doit prévaloir avant que l’enquête en cours ne soit achevée. La présomption d’innocence possède de nombreuses implications concrètes : il s’agit tout d’abord d’un principe qui vient limiter la liberté d’expression, et qui autorise toute personne non encore condamnée mais présentée comme coupable, à obtenir une rectification publique. Surtout, la présomption d’innocence vient garantir au prévenu qu’en l’absence de démonstration probante par l’état de sa culpabilité, le doute devra nécessairement lui profiter. Le respect de la présomption d’innocence connaît néanmoins certaines exceptions, qui concernent la caractérisation de quelques rares infractions. (Par exemple, l’individu qui ne peut justifier de ressources correspondant à son train de vie. Ou dans le cadre d’une affaire de terrorisme ou d’atteinte à la sureté de l’Etat aussi, la présomption d’innocence est limitée. Mon jeune Passakziri, merci de me lire.


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