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Coopération : La Türkiye fait découvrir sa gastronomie à Ouagadougou

23 mai 2023, 08:34, par pfff

Renault HÉLIE. Je ne suis pas vraiment d’accord. Il y a deux phénomènes : la traduction d’un côté qui consiste à utiliser le nom d’une langue le plus usuel pour désigner un pays : Deutchland devient Allemagne en Français, Běijīng est connue sous le nom de Pékin en France.

D’un autre côté, il y a la translittération, qui consiste à transformer un mot d’un système d’écriture par le mot aux sonorités les plus proches d’un autre système d’écriture.

C’est le cas de Türkiye, dont les francophones sont incapable d’interpréter la prononciation correcte du ü dans ce contexte, dont le K est une lettre rare, ni de prononcer proprement la suite iy qui ne correspond à rien dans le système d’écriture français. Idem pour España qui devient Espagne puisqu’il n’y a pas de ñ en français : gn est la translittération du ñ.

Parlons des mots étrangers qui ont été repris à l’identique en français. Par exemple, Ohio ou Buenos Aires, ce qui provoque mécaniquement des changements importants de prononciation : Oïo pour Ohayo, Bouénosères pour Bouénos, aïrès... dont certains ne sont pas non plus du goût des autochtones (là, c’est plutôt en Afrique du Nord que sont les râleurs).

NE pas utiliser une forme habituelle et translittérée à la prononciation identique, c’est simplement ne pas faire l’effort minimal pour être compris.

Quelque soit l’option prise, traduction intégrale, reprise du mot à l’identique, translittération, on s’expose à une transformation du mot et donc à des critiques et ça, sans compter sur les régimes changeants : les Chinois critiquent aujourd’hui l’usage de Pékin en France, mais critiquaient hier l’usage de Beijing par les Québécois. Du coup, autant écrire pour faciliter la vie de ses lecteurs.

Les Turcs ont protesté contre leur nom en anglais, ce qui regarde les anglophones et les turcs qui s’en arrangeront comme ils voudront, mais ça ne concerne pas le reste du monde.

Enfin, cerise sur le gâteau, en anglais, c’est bien l’oiseau qui a été nommé d’après le pays et non le contraire. Un peu comme d’Inde à donné dinde... mais les indiens ne nous reprochent pas d’avoir rendu hommage à leur pays.


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