Proverbe du Jour : Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux. Proverbe chinois
Drame de Karma : Le gouvernement burkinabè "recadre" le président en exercice de la CEDEAO
3 mai 2023, 10:07, par
Naba JC
La communication du gouvernement me paraît manquer de professionnalisme et de bon sens, et le "régime" s’accuse lui-même de choses innommables, comme si les accusations de tous bords ne suffisaient pas :
Le "recadrage" porte essentiellement sur le terme "génocide", terme que le gouvernement trouve abusif. Réfléchissons bien. Cela voudrait dire que selon le gouvernement, les massacres de Karma ne seraient pas un génocide. Mais qui est-ce que cette protestation dédouane ? Si les massacres ont été perpétrés par les terroristes, alors le gouvernement vient à leur secours en disant à l’opinion : " C’est vrai qu’il y a eu massacre, mais dans des dimensions ’acceptables’, qui n’autorisent pas à parler de GÉNOCIDE. "
On n’ose même pas penser à l’autre interprétation possible qui est : "Qui que ce soit qui a perpétré ces atrocités, modérons nos propos. On ne peut accuser personne de GÉNOCIDE."
Dans un cas comme dans l’autre, la protestation du gouvernement le dessert plutôt que de le blanchir. En d’autres circonstances, l’occasion était bonne pour accuser l’autre partie - les terroristes - de cruautés assimilables à un génocide. Ici, c’est le gouvernement lui-même qui relativise. C’est effrayant...
La communication du gouvernement me paraît manquer de professionnalisme et de bon sens, et le "régime" s’accuse lui-même de choses innommables, comme si les accusations de tous bords ne suffisaient pas :
Le "recadrage" porte essentiellement sur le terme "génocide", terme que le gouvernement trouve abusif. Réfléchissons bien. Cela voudrait dire que selon le gouvernement, les massacres de Karma ne seraient pas un génocide. Mais qui est-ce que cette protestation dédouane ? Si les massacres ont été perpétrés par les terroristes, alors le gouvernement vient à leur secours en disant à l’opinion : " C’est vrai qu’il y a eu massacre, mais dans des dimensions ’acceptables’, qui n’autorisent pas à parler de GÉNOCIDE. "
On n’ose même pas penser à l’autre interprétation possible qui est : "Qui que ce soit qui a perpétré ces atrocités, modérons nos propos. On ne peut accuser personne de GÉNOCIDE."
Dans un cas comme dans l’autre, la protestation du gouvernement le dessert plutôt que de le blanchir. En d’autres circonstances, l’occasion était bonne pour accuser l’autre partie - les terroristes - de cruautés assimilables à un génocide. Ici, c’est le gouvernement lui-même qui relativise. C’est effrayant...