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Guerre en Ukraine : La CPI émet un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine

17 mars 2023, 21:30, par Ka

J’attends la réaction des responsables de nos pays Africains qui veulent quitter la CPI en disant que cette institution a été créé uniquement pour les criminels d’origine du continent ! En lançant des poursuites pour crimes contre le criminel Poutine, la CPI vienne de donner une leçon à nos dictateurs. Dans une telle affaire, la CPI reste vraiment un médecin pour les pauvres a ne citer que les Ukrainiens.
Créé en 1998 par l’adoption du statut de Rome, la CPI est la première et la seule juridiction permanente et universelle, contrairement à d’autres cours mises en place pour juger des crimes particuliers, comme le tribunal de Nuremberg ou le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). 122 pays sur 193 y ont adhéré. Mais malgré cette universalité de principe, sur plusieurs affaires instruites par la Cour, 11 sont du continent Africain : A ne citer que le Darfour, le Kenya, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire exect..... Ainsi récemment la Gambie avait demandé à la CPI de poursuivre les pays occidentaux pour la mort de milliers de migrants en Méditerranée. En Afrique, la contestation gronde depuis longtemps. Mais à partir de 2014 que la propagande africaine anti-CPI prend un tournant avec la mise sur le banc des accusés d’Uhuru Kenyata, le président kényan accusé d’avoir joué un rôle dans les violences postélectorales qui ont coûté la vie à 1300 personnes en 2007.
La défense du chef de l’État a été celle d’un « procès de rupture » : il a accusé la CPI de concentrer ses enquêtes uniquement sur les dirigeants africains et a demandé une réforme du statut de Rome. Les charges ont été abandonnées faute de preuves. Avant lui, le Soudanais Omar-al-Bashi avait contesté la compétence de la Cour. L’Union africaine elle-même a ouvertement critiqué la CPI.

A l’issue d’un sommet en 2013, le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn avait dénoncé une « chasse raciale » . « Elle ne devrait pas pourchasser des Africains », avait-il ajouter. L’éventualité d’un retrait collectif des 34 États africains signataires du statut de Rome a une nouvelle fois été évoquée fin janvier 2016, à Addis-Abeba mais sans suite a cause des nouveaux dictateurs en herbe appelles des putschistes..


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