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Interdiction de nourrissons dans les universités : Que vous voulez qu’elles fassent, ces étudiantes-mères ?

16 mars 2023, 04:17, par Sidpassata Veritas

@Nick et tous ceux rejettent les etudiantes-mères de l’université.
Je vous invite à laisser tomber un peu votre colère et à réfléchir un peu plus pour mieux comprendre les problèmes.
- 1- Personne ne pense que c’est une bonne chose que des bébés soient présents dans les amphithéâtres de nos universités. C’est sûr que cela est dérangeant et antiproductif. Tout le monde est d’accord pour cela.
- 2- La décision d’interdire la présence de ces bébés dans les amphithéâtres conduit nécessairement à pousser leur mères à abandonner l’université, et cela n’est pas une bonne chose. C’est l’effet indésirable de la solution adoptée. Il faut accepter cette vérité que dans un pays, quand un citoyen est empêché d’accéder à la science pour une raison ou pour une autre, c’est dommage pour ce citoyen et dommage pour tout le pays. Les pays développés le sont en grande partie parce beaucoup de gens ont accès à la science. C’est pour ces raisons que certaines personnes qui se soucient du sort de ces étudiantes-mères et aussi de la qualité du capital humain de notre pays pour son développement pensent que les universités doivent proposer des solutions pour les etudiantes-mères.
- 3- La solution des crèches/garderie proposée est d’intérêt général. Ce n’est pas seulement comme certains d’entre vous le pensent fait pour aider des filles-mères qui ne savent pas ce qu’elles veulent et qui tombent enseinte n’importe comment parce que couche avec des garçons sans réfléchir. Non, ce n’est pas le cas de toutes les etudiantes-mères. Il y a quelque chose qu’on ne dit pas dans ce débats et je souhaite qu’on le dise clairement et surtout que les filles et les femmes se prononcent pour défendre leur droit d’accès au savoir. Il s’agit de l’horloge biologique de la femme qui connaît la ménopause que l’homme ne subi pas. Les femmes n’ont pas toute la vie pour faire des enfants. Elles ont un temps pour cela et après ce n’est plus possible, que tu aies fait tes études ou pas. Allons-nous donc au Burkina Faso, demander à nos soeurs de renoncer à leur maternité pour faire les longues études ? Allons-nous dire à nos jeunes épouses et jeunes mères qu’à cause de leur maternité nous leur demandons de renoncer à poursuivre des études. Voilà pourquoi, il faut prendre la question au sérieux et réfléchir pour trouver la vraie solution au vrai problème au lieu de crise les uns sur les autres. Il s’agit de savoir trouver des solutions au lieu de savoir faire de là polémique sur un problème réel de droit à l’accès au savoir.
- 4- Il appartient aux autorités universitaires et étatiques de proposer des solutions provisoires pour éviter l’abandon des études par nos soeurs et épouses et des solutions définitives pour qu’aucune femme nē soit obligée de choisir entre sa maternité ou ses études, simplement par manques de structures. Pour le long terme,l’état ne pourrait-il pas prévoir systématiquement des garderies et des écoles maternelles et primaires non loin des zone universitaires ? Dans le cadre du partenariat public-privé, ne peut-on pas trouver tout de suite des particuliers qui pourraient avoir une concession limitée dans le temps pour ouvrir des garderies/maternelle à coté des universités, le temps de penser à des solutions définitives. Ensemble, nous pouvons penser un Burkina Faso meilleur et prospère, une patrie qui prends soin de tous ses enfants et tous ses enfants qui participent à sa prospérité. Arrêtons d’être négatifs quand il s’agit de voir les intérêts des uns et des autres car il est bon pour nous que tous le monde réussisse.
Ne rêvons pas seulement d’un Burkina meilleur. Pensons-le, réflechissons et concevons-le, agissons et réalisons-le ensemble !


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