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Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

12 mars 2023, 08:09, par Ka

’’’’’’’’’’’’’Nous avons cru naïvement que les putschs militaires étaient la solution à cette guerre. Mais voilà un an que des militaires dirigent le pays et nous ne sommes pas sortis de l’ornière. N’est-il pas temps de réfléchir à des problèmes internes qui font aussi notre faiblesse ? Parmi ceux-ci, si on essayait d’éliminer le putschisme dans l’armée et les courants messianiques dans les partis politiques, l’opinion publique et la société civile ?’’’’’’’’’’’

Oui Sana, il est temps que le peuple Burkinabé se reveille et dire a son armée de gueux que les coups d’Etats doivent cesser.
Car, en regardant ces deux derniers coups d’états, ’’’le premier avec un Damiba menteur, et le deuxième avec un premier ministre qui se dit Malien et qui veut vendre notre patrie au régime illégitime du Mali et ses criminels violeurs du groupe Wagner Russe, au lieu de lutter et d’être avec le peuple pour que nous luttons ensembles et éradiquer nos frères déguisés en terroristes, c’est le silence radio que seulement lutter pour une fédération qui ne donnera rien en ce moment.

Roch Kaboré voulait restructurer à fond l’armée après le drame d’Inata et autres, mais Damiba et Sidsoré ont été plus rapide en prenant le pouvoir, mais leur pouvoir de mensonge a massacré d’autres innocents dont certains de ses collaborateurs semblent rejeter a ne citer que le jeune Traoré qui les a dit de dégager.
Oui Guy, les faux modèles militaires sont devenus trop nombreux dans notre pays, et il est temps que les putschs s’arrêtent. Depuis son accession à l’indépendance le 5 août 1960, le Burkina Faso, en 63 ans d’indépendance, a connu :

4 Républiques, qui ont vacillé entre succession d’État d’exception et espoirs d’une réelle démocratisation de la société,
10 chefs d’État dont un seul, Blaise Compaoré a cumulé 27 ans, seulement trois civils – Maurice Yaméogo, le premier Président, Michel Kafando, le président de la transition et Roch Kaboré, le premier président véritablement élu démocratiquement),
un président assassiné (Thomas Sankara en 1987),
deux soulèvements ou insurrections populaires (1966 et 2014),
7 coups d’État (1974, 1980, 1982, 1983 et 1987, 2015, 2022),
une seule passation de charge entre un président sortant et un entrant (en 2015), etc.

Ce parcours, émaillé de tumultes témoigne de l’activisme débordant voir excessif des groupuscules politico-militaires pour la conquête, le contrôle et la gestion du pouvoir d’État, mais le plus souvent sans vision et sans projet politique réel.

Cependant, même dans les moments les plus désespérés, le Burkina Faso a toujours su s’affirmer comme un modèle singulier d’une volonté collective de vivre libre et digne. Malheureusement ce modèle est en train d’être remis en cause par une culture politique de la prédation et de la patrimonialisation de l’État et de ses institutions.
Depuis la fin de la révolution d’août 1983, le Burkina Faso s’est engagé dans un système de libéralisation sauvage au plan politique et économique qui a progressivement détruit les fondements de sa particularité de terre des hommes intègres.

Héritière de toutes les luttes du peuple pour l’honneur et la dignité de la patrie, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a ravivé l’espoir et la volonté collective d’offrir à toutes les filles et fils du Burkina Faso, les meilleures conditions de vivre ensemble et en paix.
Il est temps que le peuple Burkinabé fait savoir a son armée que ’’’’dans un état normalement constitué, le fait, pour un militaire, de s’emparer d’une arme pour se livrer à une activité autre que celle qui lui a été assignée par la hiérarchie est un acte d’insoumission caractérisée et passible a des plus hautes sanctions.’’’’

La hiérarchie militaire et politique a fait l’erreur gravissime de tolérer une première fois ce gente d’agissement, et, pire encore, de faire semblant de céder aux revendications. Que notre armée sache que la discipline et l’intelligence qui sont, entre autres, des qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement. Tout manquement doit être sanctionné selon la gravité des faits. Au sein de l’armée du Faso, tous reçoivent la même éducation. Oui Sana les putschs doivent cesser sinon, quelle image ces militaires donnent-ils du Burkina ? Un vrai soldat ne court pas après l’argent, ni le bien matériel : il doit être désintéressé et lutter pour son peuple.


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