Burkina Faso : L’économie a touché le fond de l’abîme, selon Dr Ablassé Ouédraogo

C’est fantastique, on déteste tous Ablassé, donc, cela nous est parfaitement insupportable qu’il vienne nous mettre ses vérités sous le nez.
Rongés par le populisme et la propagande, chacun va, selon son envie, nier l’évidence ou, à l’inverse, dénoncer le fait que ce texte n’étale que des évidences ; reprocher à l’auteur de ne point proposer de solution, pour exprimer par la suite, qu’il faut commencer par la reconquête du territoire, élément clairement énoncé par l’auteur.
Je suis étonné que personne ici ne vienne nous expliquer que, si l’on ne s’en sort pas, c’est uniquement la faute de l’impérialisme occidental et de ses valets locaux, que la seule voie de sortie, c’est la fédération Mali-Burkina-etc... (si, si, pour le moment : etc...), qu’un formidable partenariat gagnant/gagnant avec la grande Russie, va nous ouvrir les portes d’un avenir radieux et d’un formidable développement économique.
Mais, loin de moi l’idée de vouloir tout mettre sur le dos du gouvernement putschiste de Traoré et de son fantoche premier ministre.
Non, le djihadisme qui contrôle la moitié de notre pays, les errances et les maladresses de nos divers gouvernement, ne sont que les révélateurs de la réalité de l’état de notre pays.
Un pays à la gestion chaotique au pouvoir corrompu, livré à la caste supérieure des improductifs fonctionnaires, enfants gâtés de Blaise et qui veulent continuer de profiter de tous leurs avantages, dans un pays incapable d’organiser son industrie et de produire autre chose que des matières premières.
Alors, se bercer de doux rêves panafricanistes, pourquoi pas, mais, si l’on se montre incapables de combattre la puissante hydre de la fonction publique, comme cela s’est avéré dans "l’affaire des 1%", si l’on continue à frapper les plus faibles, les plus nécessiteux, pour permettre aux fonctionnaires de conserver leurs privilèges, alors ne nous targuons en aucun cas d’être des sankaristes.
On me parle de soutenir l’effort patriotique, soit j’y consens volontiers.
Pendant ce temps, des officiers festoient à Ouaga, pendants ce temps, les salles de réunion débordent à Koudougou, ou chacun vient prendre ses per diem, dans d’inutiles et budgétivores séminaires et autres symposiums...
Nier perpétuellement la vérité et adouber le premier messie venu, ne nous aidera pas à sortir le pays, du "fond du gouffre" auquel des années de gouvernance paternaliste et non-vertueuse l’ont jeté.