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Burkina Faso : « Il faut bouter hors de nos palais, les présidents au service de la France-Afrique », lance Trait d’union des leaders africains

27 février 2023, 22:59, par HA

Renault HÉLIE,
Qu’est-ce que vous insinuez avec ces phrases :"Ensuite, l’esclavagisme arabo-musulman massif a apporté des gènes subsahariens en nombre important. Cet apport génétique a été prouvé par des généticiens ; pour simplifier, le Maghreb et l’Égypte sont aujourd’hui beaucoup plus métissés de « noirs » que dans l’Antiquité." ? Vous insinuez que c’est l’esclavage qui a peuplé l’Égypte en Noirs ? C’est dans quelles périodes de L’Égypte parlez vous ? C’est vrai que la génétique est une nouvelle approche de classification récente (à partir de 1984 à nos jours) après celle de la biologie contemporaine (hérité de Carolus Linnaeus et de Charles Darwin) mais cette interprétation des données génétiques d’un seul site sélectionné ne me semble pas generalisable. Pour rappel, dans la biologie contemporaine, la classification dénote l’établissement d’un système hiérarchique de catégorisation sur la base présumée des relations naturelles parmi les organismes. La catégorie la plus générale dans la taxonomie biologique est le kingdom suivi dans un ordre croissant de spécialisations par phylum, subphylum, classe, ordre, famille, genre et finalement espèces. Historiquement, un organisme particulier est placé dans une catégorie spécifique selon sa structure corporelle externe, ses caractéristiques structurelles internes, et de ses relations d’evolution. Plus récemment, la classification a été approchée en groupant les organismes qui partagent un héritage génétique commun, les organismes qui ont d’ADN similaires sont groupés ensemble. La classification par l’ADN est utile en distinguant les organismes qui sont structurellement similaires mais génétiquement très différents. Gould dans son "We are all Monkey’s Uncles" en juin 1992 par exemple suggère que le poisson dipneuste (reulgo en mooré) est plus proche génétiquement du boeuf que ne l’est avec une truite. C’est vrai qu’il existe une étude récente (2017) publiée dans une revue mondialement reconnue dans Nature Communition par des groupes d’archéologues, transcriptomique, et paleogenetique de l’Allemagne, de la Pologne et de la Grande Bretagne sur le génome de seulement 151 mommies dans un seul site Abusir-el Meleq. Les momies utilisées provenaient du Nouvel Empire et d’une période ultérieure lorsque l’Égypte était sous la domination romaine. Donc cela n’est pas représentatif de l’Égypte antique. Aussi, l’Égypte au cours de l’Antiquité a été conquise à plusieurs reprises, notamment par Alexandre le Grand, par les Grecs, les Romains, les Arabes, etc. Les chercheurs doivent maintenant chercher à savoir si ces vagues constantes d’envahisseurs provoquaient des changements génétiques majeurs dans la population au fil du temps. Renault HÉLIE avez vous lu tout l’article scientifique ou bien vous vous êtes contentés d’un article de presse ? En plus les auteurs de l’article ont donné d’autres causes pour expliquer l’influx dans les périodes indiquées : les facteurs de causalité possibles comprennent une mobilité accrue sur le Nil à cause l’amélioration des moyens de navigation et en plus d’une augmentation du commerce à longue distance entre l’Afrique subsaharienne et L’Égypte. J’ajouterai même la modification climatique du Sahara qui peut pousser certaines communautés à se déplacer massivement à la recherche de terre fertile autour de la vallée Nil pour l’agriculture et le pastoralisme. J’ai l’impression que vous êtes très sélectif dans votre façon de communiquer. J’ai une question pour vous : selon vous c’est à partir de l’an 632 après JC que l’esclavagisme arabo-musulman a commencé à peupler l’Égypte ? J’aimerais aussi comprendre comment on s’exerce à comparer des données génétiques d’échantillons vieux de 5000 ans avec celles des Homo sapiens sapiens de 2017 sans tenir du fait que le climat égyptien chaud, les niveaux d’humidité élevés dans de nombreuses tombes et certains des produits chimiques utilisés dans les techniques de momification peuvent aussi contribuer à la dégradation de l’ADN ?


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