Opinion : Des thèses fumeuses risquent d’exacerber la crise sécuritaire, selon Adama Ouédraogo dit Damiss

Dans ce débat là, chacun a à moitié raison et à moitié tort. Damiss, tout journaliste que tu es, tu as suivi l’évolution politique de notre pays depuis un certain temps et principalement depuis Blaise Compaoré jusqu’à nos jours. Quelles sont tes analyses sur l’irruption du terrorisme sur notre territoire et quel est selon toi, le rôle positif des partis politiques depuis l’apparition du terrorisme jusqu’à nos jours ? Conviens-tu avec moi que si Roch et son MPP étaient toujours au pouvoir jusqu’à nos jours, le drapeau djihadiste flotterait à Ouagadougou au grand dam des partis politiques qui mèneraient tranquillement leurs activités, cherchant constamment comment destabiliser Roch et prendre sa place jusqu’à ce l’irréparable se produise ? As tu conscience qu’après l’avènement du MPSR I, le Burkina s’enfonçait d’avantage dans la chute avec de plus en plus des pans entiers de notre territoire qui tombaient un à un ? Quel a été l’apport des partis politiques ? Depuis l’avènement du MPSR II, le Capitaine Ibrahim se bat avec ses troupes et les VDP pour restaurer le territoire. Que font les partis politiques si ce n’est piaffer d’impatience pour aller aux élections sans même poser des actions concrêtes chaque jour pour aider à la reconquête du territoire. Tout cela se passe sous tes yeux non ? Ces mêmes partis ont l’outrecuidance de s’en prendre au jeune Capitaine en mentant éhontément qu’il aurait dit qu’il en allait en finir avec le terrorisme en trois mois ; ce que Damiba n’a pas pu faire en huit mois. Si ce n’est pas une malhonnêteté intellectuelle, dans quel passage du discours du Capitaine TRAORE a-t-il promis de mettre fin au terrorisme en trois mois ? Dire qu’il fera en trois mois ce que Damiba n’a pas fait en huit mois est-il synonyme d’éradiquer le terrorisme en trois mois ? Tu reconnais la nuance au moins ? Quand des responsables politiques et des journalistes lapidaient le Président TRAORE par rapport à tout cela, c’était sous tes gros yeux non, quelle a été ta réaction ? Idriss OUEDRAOGO a mille fois raison sur toi même si on ne peut pas comparer la deuxième guerre mondiale à la situation actuelle du Burkina. Le contexte n’est pas propice à laisser les partis politiques faire du n’importe quoi au nom d’une prétendue démocratie. Quel genre de démocratie même existe au Burkina ?
Par ailleurs, tu dis qu’on ne peut pas gagner la guerre avec une armée divisée ! Dis moi, dans quel pays du monde as tu vu une armée du monde unie ? Il y a que dans certains pays, ce sont des principes et codes de conduite militaires qui régissent tous ceux qui sont sous les drapeaux. Dans ces pays, tu ne verras jamais des tendances politiques s’infiltrer dans l’armée. Chez nous c’est toute autre chose. La politisation de l’armée a été la règle depuis plusieurs décennies et s’est exacerbée durant les vingt sept ans de règne de Blaise Compaoré. Tout cela s’est passé sous tes yeux à moins que tu ne sois né après 2014 ce qui m’étonnerait ! A qui la faute si l’armée n’est pas unie ; s’il y a des V8tards d’un côté et des pmubards de l’autre côté au sein de la même armée ? A qui la faute si aux premières heures des attaques terroristes, ce sont des jeunes "lacrues" qui vont au front pendant que d’autres plus anciens, plus expérimentés, plus gradés sont en ville ? Quelle baguette magique peut faire renaître la cohésion de l’armée avant d’espérer gagner cette guerre ? Au contraire de Monsieur Idriss OUEDRAOGO, c’est toi qui est passé totalement à côté de la plaque.