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Transport aérien : Le Chef de l’Etat échange avec l’ASECNA sur la question de l’aéroport de Bobo-Dioulasso

29 janvier 2023, 21:41, par Renault HÉLIE

@Dedegueba Sanon
Mon très cher « Dedegueba Sanon », vous écrivîtes :
« De quelles indépendances parlez vous ? Donc pour vous nous sommes indépendants pendant que notre monnaie continue d’être éditée à Chamallières ? »

Cher « Dedegueba Sanon », j’aime plutôt lire vos textes, mais je pense qu’ils méritent un petit décorticage poli et sans méchanceté.
1) Cette fiction des panafric*ns comme quoi « l’indépendance de 1960 est fictive » vous fait beaucoup de mal, à vous autres burkinabè !
- Premièrement, vous êtes absolument souverains depuis 1960, il faut assumer vos réussites, vos échecs, et, en particulier, l’incurie corrompue de votre caste militaro-fonctionnaire de parasites !
- Deuxièmement, en 1960, nous vous avons laissé « clés-en-mains » un pays
- |-/\/\/-> en bon état de fonctionnement,
- |-/\/\/-> 5-6 millions d’habitants (contre une vingtaine aujourd’hui). Nous ne sommes pas responsables des plus de 18 millions de burkinabè nés après l’indépendance...
- |-/\/\/-> un pays autonome en nourriture,
- |-/\/\/-> un pays où l’ordre régnait, car les autorités locales (des africains) faisaient le job fermement sans guère recourir au faible nombre d’européens en uniforme,
- |-/\/\/-> un pays où les hôpitaux et les trains fonctionnaient,
- |-/\/\/-> un pays où les routes étaient entretenues par les chefs de cercle vigilants (et AFRICAINS ! Souvent d’anciens combattants),
- |-/\/\/-> les enfants étaient éduqués par des instits locaux, tout à fait à la hauteur
- |-/\/\/-> les écoles fonctionnaient avec le fameux « jardin d’application », hélas supprimé plus tard, qui nourrissait l’instit et apprenait aux jeunes des rudiments d’agriculture
- etc.
- Troisièmement, vous avez souvent un mal fou à reconnaître le mal que vous a fait, 10 ou 20 ans après l’indépendance, l’incurie de vos fonctionnaires et militaires, ceux dont le laisser-aller a détérioré le pays. Sans compter la calamité des 56 ans de putsches qui affaiblissent votre pays.

2) Vous attribuez de façon assez amusante on ne sait quels pouvoirs maléfiques à la monnaie commune de la CEDEAO, le Franc-CFA-ECO.
- Or, premièrement, si ça vous démange, vous êtes tout à fait libres de quitter cette fichue monnaie demain matin, d’un claquement de doigts de votre petit putschiste actuel ou d’un gouvernement issu de l’un des 5 prochains coups d’État d’ici 2035.
- Deuxièmement, de grands pays européens se portent très bien avec une monnaie commune à plusieurs états (je n’ai pas besoin de changer du fric pour aller siroter une bière à Freiburg ou à Barcelone), et cette monnaie a contribué à freiner grandement l’inflation depuis quasiment 30 ans.
- Troisièmement, j’ai cru comprendre que vous êtes retraité, comme moi ; eh bien, renseignez-vous sur la douleur des retraités, fonctionnaires et salariés Ghanéens en ces temps ou la valeur du Cedi ne cesse de s’effondrer. Le Franc-CFA-ECO a au moins cet avantage de vous protéger d’une gigantesque flambée des prix telle qu’au Ghana.
- Quatrièmement, l’impression de billets est une tâche très technique et coûteuse ; n’hésitez pas à changer d’imprimeur, mais évitez la Russie... De toute façon, moi, je n’ai jamais que de la petite monnaie sur moi, car je paye quasiment tout par carte bancaire « sans contact », par virement ou par prélèvement bancaire (électricité, eau, etc.). Ce matin, au marché paysan, je n’ai payé en liquide que le pain et les carottes, j’ai payé mes fruits et ma viande en carte « sans contact ». En gros, par ici, on ne paye plus en liquide à partir de 2000 Franc-CFA-ECO. D’ailleurs, les salaires sont obligatoirement versés par virement et les paiements en liquide sont interdits à partir d’une certaine somme (1000€, 657 000 Franc-CFA-ECO, je crois), sauf cas particuliers.
- Cinquièmement, votre monnaie commune est à discuter ENTRE AFFRICAINS. Si le poids économique de la CI et du Cameroun est 6 fois celui du BF, ce n’est pas notre problème. Cette monnaie commune convient à la CI et du Cameroun, cela m’étonnerait qu’ils acceptent de la laisser perdre sa valeur comme le Cedi ou le Naïra, monnaies folkloriques qui ne valent pas tripette...

Bien le bonsoir chez vous !


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