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Burkina Faso : Le gouvernement donne un mois à l’armée française pour quitter son territoire (AIB)

22 janvier 2023, 17:30, par Le Goupil33

Et bien, on peut dire que tous les patriotes se déchaînent. Je les engage quand à se remémorer quelques éléments.

Avant la colonisation, le territoire actuel du Burkina Faso était partagé entre différents royaumes ou chefferies à savoir le Gourma, le Mossi, le Gwiriko, le Bissa, le Liptako avec bien sûr toutes les histoires qu’il pouvait y avoir. Mais globalement le pays est relativement bien organisé selon un système féodal. Les européens ont peu de contact avec les Mossi. Le positionnement géographique font que ces territoires seront beaucoup moins touché par l’esclavage européens mais beaucoup par l’esclavage interne et arabe au temps de la période d’occupation almoravide. Ce n’est qu’en En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l’actuel Burkina Faso est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l’Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal et Niger. La Haute-Volta est constitué en 1919. Après plusieurs péripéties elle devient Le 11 décembre 1958, elle devient la république de Haute-Volta, membre de la Communauté française, et elle accède à l’indépendance le 5 août 1960. Le nom Burkina Faso est adopté le 4 août 1984. La présence française aura durée 64 ans. L’histoire politique est dès lors "très riche" : Un coup d’état le Le 4 janvier 1966. Le président Maurice Yaméogo est destitué le 4 janvier 1966 par le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana. Ce dernier est contraint a revoir la constitution plusieurs fois. Il est destitué le 25 Novembre 1980 par un coup d’état conduit par le colonel Saye Zerbo dans un contexte de blocage du pays lié à une grêve du monde enseignant. Saye Zerbo, qui doit faire face à l’hostilité durable des syndicats, est renversé par Jean-Baptiste Ouédraogo le 7 novembre 1982. Il rentre en conflit avec son premier ministre Thomas Sankara . qui prend le pouvoir le 4 Août 1982. Ce dernier s’était illustré en 1974 dans la guerre contre le Mali (pour des histoires de ressources minières qui referont surface plus tard avec une nouvelle guerre), ce qui lui avait valu une renommée national.Il s’était rapproché du monde communiste dans les années 70 lors de sa formation d’officier à Madagascar. C’est un révolutionnaire convaincu. Il renomme la Haute Volta en Burkina Faso le 4 Août 1984. Il fait entrer le pays dans le giron communiste. Son intransigence envers les chefs traditionnels et les dirigeants des états voisins et occidentaux lui valent des inimités profondes. Son mandat est pourtant très positif pour la population. Il prend fin par son assassinat le 15 Octobre 1987 par son entourage, en première ligne Blaise Campaoré qui lui succède. L’implication de la France est évoquée (comme d’habitude) mais aussi celle de Khadafi auquel il s’était opposé au sujet du Tchad et du Liberia. En 2008, Prince Johnson déclare que Charles Taylor et lui-même ont été sollicités pour assassiner Thomas Sankara, en désignant Blaise Compaoré pour commanditaire. Ce dernier, formé en Algérie, prend le pouvoir en faisant le vide autour de lui et en affirmant que Sankara avait « trahi l’esprit de la révolution ». Il se rapproche des pays d’Afrique de l’Ouest et des occidentaux dont la France.Il se fera réélire dans des élections très contestables en 1991,1998, 2005, 2010. Son pouvoir est très contesté. Il est déposé par les militaires qui le pousse à la démission le 31 novembre 2014. Le 1er novembre 2014, l’armée publie un communiqué qui affirme son soutien au lieutenant-colonel Isaac Zida comme chef de l’État de transition, quelques heures après que le Général Honore Traore se soit autoproclame chef de l’État par intérim, Le 17 novembre 2014, Michel Kafando est nommé président de transition du Burkina Faso par un conseil de désignation. Le 16 septembre 2015 une tentative de putsch conduit par le putsch dirigé par le général Diendéré échoue. Le 29 décembre 2015, Roch Marc Christian Kaboré, lui succède. Il est le neuvième président du Burkina Faso depuis son indépendance, et le troisième président civil après Maurice Yaméogo et Michel Kafando. Deux semaines après il doit faire face la première attaque terroriste. Malgré la mise en place de réformes économique et de projet de révision constitutionnel, il lui est reproché d’être insuffisamment efficace dans la lutte contre le terrorisme.Un nouveau coup d’état a lieu le e 23 janvier 2022 par une mutinerie de soldats demandant le limogeage du chef d’état-major. LeColonel Damiba prend le pouvoir. Il sera lui même destitué par un autre coup d’état le Le 30 septembre 2022 conduit par le Capitaine Traore.

Dans de telles conditions de gouvernance comment le BF peut il s’en sortir ? ET à la lumière de ce que l’on observe, ce n’est pas prêt de s’arrêter.


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