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Burkina, les 100 premiers jours du MPSR : Entre mimétisme sankariste et restauration « compaoréiste »

5 mai 2022, 22:26, par Dibi

Au début, on y a cru !
Après et actuellement, c’est la douche froide !
Damiba et son MPSR ne savent, où ils mènent le peuple Burkinabè.
Ils ont fait le coup d’Etat, sans le moindre idée du cap à prendre, en termes d’orientation politique radicale de rupture.
Voilà pourquoi, Le régime tâtonne et bricole dans la continuité néocoloniale la plus éculée, avec les mêmes maux :
- néocolonialisme, prédations, djihadisme égorgeur et saccageur des campagnes, avec des millions de réfugiés internes, jetés sur les routes, des milliers d’écoles et de centres de santé fermés, de commissariats et mairies brulées et les mêmes méthodes et moyens humains :
- aucune stratégie probante de luttes, aucune volonté claire de nommer et identifier le mal (groupes djihadistes ?, organisation-logistique ?, soutiens internes et externes ?, buts politiques ou narcotrafiquants ?..., vieux politiciens endo-coloniaux à la manœuvre et soutiens véreux apportés par de grands féodaux centraux, des obscurantistes de mosquées locales et toute la racaille de compradores réactionnaires.
- des troupes de soldats livrés à eux-mêmes, toujours surpris par l’ennemi et insuffisamment encadrés (techniquement et politiquement) par des officiers bedonnants et affairistes.
Damiba découvre alors, les insuffisances de son DESS de formation initiale d’officier néocolonial burkinabè formé en France ; un bréviaire de lutte contre le djihadisme terroriste, édité à compte d’auteur, mais insuffisant en termes d’armature conceptuelle idéologique pour gagner une lutte contre le mal-nommé qu’est le terrorisme islamiste et ses motos armées volantes au Sahel ; ou pour prendre la direction gouvernementale de l’Etat qu’est le Burkina-Faso.
C’est dire que n’importe qui n’est pas Vonguyen Giap, ni Thomas Sankara au plan stratégique et idéologique.
Confronté à l’inefficacité sur le terrain, Damiba, son MPSR et son ministre Boli, ancien courtier du satrape Kouacou Compaoré, envisagent purement et simplement, de racheter aux groupes djihadistes (ils seraient 4 groupes), notre sécurité, au prix négocié à 25 milliards de Francs CFA pour chaque groupe et par an. De quoi bien renforcer des gens qui répandent la mort et la terreur dans nos campagnes où le crime paye grassement.
Dans ce jeu, il n’est pas exclus pas que les différentes parties prenantes aux négociations (grands féodaux et autres obscurantistes, petits bourgeois locaux associés et pontes du MPSR) se servent au passage. Un classique qui en dit long, sur le pourrissement des consciences au Burkina-Faso.
Affaire à suivre !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !


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