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Lutte antiterroriste au Burkina : « La constitution n’interdit pas l’arrivée d’une société comme Wagner » (Pr Soma)

31 janvier 2022, 15:10, par Sidpawalemde Sebgo

Ah ! Un juriste en plus ! Si c’est ça la relève politique, le Burkina a des soucis à se faire...

Je comprends pourquoi il suggère de faire une "loi Chériff" bis pour écarter toute la classe politique actuelle afin d’espérer une place au soleil (d’Avenir). Mais je crois qu’avec de telles déclarations, même ainsi il ne convaincra pas grand monde de voter pour lui. Je lui pronostique moins que les 40.000 voix qu’il a obtenues en 2020

L’armée Burkinabè compte plus de 20.000 hommes, avec un renforcement revu à 2.000 recrutements annuels. La loi de programmation militaire prévoit 700 milliards pour lutter contre le terrorisme, hors dépenses courantes. La part du budget de la défense en 2021 était de 443 milliards.Malgré ça on a des difficultés.

En comparaison, le déploiement de Wagner au Mali table sur 500 à 1000 hommes, (soit moins que notre recrutement annuel de soldats) pour un contrat de 10 millions de dollars par mois, soit 66 milliards de cfa par an. En plus, ils vont déposséder les FAMA de leur meilleur matériel pour leurs opérations car ils arrivent "légers".

Franchement, que croyez vous que 1000 hommes sous équipés puissent faire comme différence à l’échelle d’un pays vaste comme le Mali ou le Burkina ? C’est une grosse fumisterie, car un tel contingent ne peut servir qu’à deux choses :

1°) Former des troupes à une certaine forme de guerre, en l’occurrence la "sale guerre" qui va nous générer des criminels de guerre en puissance ;

2°) Assurer la sécurité des putschistes en les mettant eux mêmes à l’abri d’un contre putsch d’une autre partie de l’armée.

Mais surtout, un tel choix montre une chose, c’est que nous ne voulons pas nous battre pour notre liberté mais demander à d’autres de le faire à notre place. Et accessoirement que des gens comptent se maintenir au pouvoir grâce à des mercenaires même s’ils sont désavoués.

Quand l’esclave demande au propriétaire de la plantation voisine de venir le "libérer", il restera un esclave. Il va juste changer de maître, c’est tout.


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