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Foire internationale du livre de Ouagadougou : Les exposants crient à la morosité du marché

30 novembre 2021, 02:39, par Dibi

Le Burkina-Faso est devenu un pays où la politique du livre et de la lecture sont dans un état de catastrophe naturel et culturel. C’est l’effondrement comme dans d’autres domaines.
Les gens ne lisent pas et rien ne les incite à la lecture.
Nos hommes politiques ne lisent pas. Des vraies ignares culturels quand on les côtoie. Leur inculture, leurs méconnaissances de nos réalités sociales culturelles historiques et du monde sont sidérantes. D’où leur manque d’originalité de pensées et leur propension à répéter mimétiquement et à se gargariser à la nausée, de concepts élaborés ailleurs (comme émergence, inclusion, gouvernance, entreprenariat, coopération partenariat ...).
La jeunesse ne lit pas. Comme tout le monde, elle est abonnée aux écrans des portables pour suivre la vie rêvée d’Eudoxie Yao et Grand P. ; celle que notre Grand Bala Sakandé a reçue à Ouaga. Et n’oublions pas non plus que notre jeunesse suivait aussi sur Facebook, l’autre Arafat, grand délinquant du Coupé-décalé qui s’est tué à moto à Abidjan et qu’ont pleuré, mêmes des Grands ministres de la politique Burkinabè.
Avec des milliers d’élèves en déshérence scolaire dans la nature pour cause de terrorisme égorgeur, l’amour de la lecture n’est pas en bonne voie. On espère que les étudiants des universités lisent ; et pas seulement pour réussir leurs partiels scolaires ; sinon ça craint. La petite fonction publique tout comme le Haut fonctionnariat bureaucratique bourgeois ne lisent pas, et sont comme tous les autres. Pour nombre d’entre eux, il vaut mieux courir derrière les affaires dans un climat de pourriture et de corruption généralisées, que de s’adonner à des livres ou à de la lecture. Les finances ne suivent pas forcément pour les petites gens. Mais il y a des couches qui ont les moyens ; et mêmes ceux là ne lisent pas non plus forcément. On pense aux officiers de l’armée. Et vu le confort où ils sont, dans leurs grands canapés, placés devant leurs grands écrans plats au milieu du salon, on peut douter qu’ils soient de grands lecteurs. Encore moins leurs épouses plus engluées de crèmes de beauté, et de parfums flottants dans de grands bazins bleus ou blancs. Bien évidemment, dans tous ces milieux, il y a des exceptions et heureusement.
Et on attend toujours des ministères de l’Education nationale et de la culture, une vigoureuse politique de développement de la lecture publique.
Là encore, ce sont des agences de coopération occidentale qui sont à la manœuvre (Centre culturel français, américain, russe ou saoudien arabe avec les temps qui courent.).
Ca fait pitié !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !


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