Le ministre de la santé chez le cardinal Philippe Ouédraogo : L’archevêché de Ouagadougou rejette le compte rendu publié par le ministère

@Passakziri, j’ai deux question à vous poser.
 1- Vous dites que le ministre a fait preuve d’humilité. Or, on constate que ce qu’il a dit publiquement était outrageusement un manque de respect et des menaces ouvertes et précises à l’égard de l’Église et ses dirigeants. C’est alors, à mon avis, beaucoup d’ouverture que le cardinal ait accepté de le recevoir. Curieusement, le service de presse du ministre publie un communiqué qui veut faire croire qu’il y a une entente parfaite entre le ministère et l’Église sans même que le ministre ait eu à s’excuser publiquement et à demander pardon à son interlocuteur. Rien d’étonnant à ce que ce qui semble être une tentative de manipulation ne passe pas devant les autorités de l’Église. Ma question : pensez vous vraiment que le ministre a fais preuve d’humilité ou qu’il a encore une fois de plus, voulu se jouer des évêques ?

 2 - Vous pensez qu’il vaut mieux que chacun reste dans son domaine et s’occupe de ce qui le regarde. Très bien. Or la sexualité touche la santé, la morale deblabpersonne et de la société, ceux qui la vivent sont des citoyens et des fidèles d’une religion oud’une autre, ceux qui goivernent ont leurs choix et leurs convictions propres pour leur vie personnelle. Alors, dites-moi, ce thème de la sexualité serait de la compétence exclusive de qui ? Du ministre ou du religieux ?

En fait la laïcité, ça veut dire aussi que la république n’a pas de religion officielle, mais qu’elle garantit la liberté de conscience, la liberté d’opinion, et la liberté d’exercer la religion de son choix. Peut-on et doit-on, en démocratie, empêcher les religieux de penser et d’exprimer ce qu’ils croit ?