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Burkina : Les syndicats de l’éducation annoncent des pourparlers pour la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré

8 septembre 2021, 20:56, par Sidpawalemde Sebgo

Monsieur "Séni Simporé", le soit disant étudiant qui fait volontairement des fautes "outrancières", proposez-nous des sanctions sans fermeture ?

Un groupe d’élèves, dans un établissement qui en compte plusieurs milliers (une grand lycée vraiment), vandalise, saccage et détruit l’administration de l’établissement et le véhicule du proviseur.

Des personnes précises n’ont pas pas pu être identifiées, même si de forts soupçons pèsent sur certains. Aucune sanction individuelle ne peut donc être prononcée et si on le fait, les concernés auront beau jeu de ridiculiser cette décision devant n’importe quel tribunal : manque de preuve !

Une nouvelle année scolaire va commencer, et il semble probable que la majorité de ces casseurs fait toujours partie de l’effectif. Enhardis par l’impunité, ils peuvent recommencer, et en pire. Il n’est pas non plus raisonnable de mettre tout un lycée sous surveillance policière pendant des mois, alors même qu’avec le djihadisme ils ont des missions plus urgentes.

Alors oui, on ferme ! On disperse les élèves dans les autres établissements de la ville, pour ne pas interrompre la scolarité d’innocents mais neutraliser l’effet de groupe.

Les 3700 concernés se retrouveront moins de 50 par nouvel établissement, et moins de 7 par niveau d’étude. Or les vrais casseurs ne sont que quelques dizaines au maximum parmi eux, il y a donc peu de chances qu’ils se retrouvent ensemble à nouveau.

Autant dire que s’il veulent exporter leur méthodes violentes dans le nouvel établissement ils savent qu’ils seront facilement repérés (les transfuges du Zinda !) et "traités". Ils auront donc intérêt à faire profil bas.

Et évidemment, comme on ne va pas laisser au chômage technique pendant ce temps des profs déjà en nombre insuffisant, on les affecte eux aussi ailleurs.

Ensuite, on affecte d’autres élèves dans l’établissement qui sera ré-ouvert, en en profitant pour faire quelques réfections ou même un changement d’affectation. On peut le transformer en second cycle exclusif comme le Bogodogo, ou en lycée scientifique ou technique, ou en classes préparatoires aux grandes écoles, le choix est vaste.

Pendant que des jeunes pleurent de ne pas pouvoir faire l’école à cause du terrorisme ou de la pauvreté, ceux qui ont la chance d’y avoir accès dans de bonnes conditions cassent leur outils de travail et attaquent leurs formateurs ? Et on devrait laisser faire ?

Pour mémoire, l’Institut de Diplomatie et de Relations Internationales IDRI a été fermé en Avril 2007 et n’a jamais ré-ouvert. Le Lycée départemental de Bissiga dans le Boulgou a été fermé en Mars 2021 et n’a toujours pas ré-ouvert.
Les militaires et les policiers radiés, eux aussi à l’époque avaient dit qu’il était "impossible" de faire ça, comme le RSP avait déclaré sa dissolution "impossible". On connait la suite...

Jamais la fermeture ? Vous avez vu ça où ? On ferme, bien même ! LA PREUVE !


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