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Conseil constitutionnel : La prestation de serment des membres de la CENI renvoyée sine die

20 juillet 2021, 12:23, par Sidpassata Veritas

@Ka, je ne suis pas sûr comme vous, que la disparition de la CENI de nos institution soit souhaitable. A mon avis, cela reviendrai à casser le thermomètre au lieu de soigner la fièvre.
- 1- Si elle existe, c’est pour résoudre les crise liées à la politisation de l’administration qui l’empêche d’être impartiale dans l’organisation des élections. On voit déjà comment les moyens de l’État sont utilisés par chaque parti au pouvoir, dans les activités déguisées de pré-campagne, ou campagne électorales. La CENI est une institution utile et même nécessaire pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays, jusqu’à ce que la dépolitisation de l’administration soit une réalité.
- 2- Il est vraie que la CENI reste à parfaire, non seulement dans sa composition (qui ne devrait faire appelle aux ressources morales qui sont les coutumiers et les religieux qu’en temps de crise grave allant jusqu’au blocage institutionnel) que dans son fonctionnement (avec la fin de cette règle tacite de la présidence tournante entre religieux et coutumiers). Les critères légaux de l’éligibilité du candidat à la présidence devrait suffire, sans toute autre norme non-écrite, de sorte que les membres de la CENI pourraient élire tout candidat apte à la fonction, sans autre considération de courtoisie inappropriée pour son fonctionnement.
- 3- Dans la situation actuelle, il faut que les citoyen se mobilise pour sauver la CENI au lieu de suivre les politiciens dans leurs calculs partisans. Objectivement, aucun burkinabè digne de cette nationalité n’a intérêt au blocage de la CENI, dans les circonstance actuelles. Il faut donc que tous les patriotes burkinabè soient vigilent pour ne pas laisser des politiciens aux petits pieds prendre en otage cette CENI, malgré ses imperfections. Elle doit fonctionner selon ses normes actuelles jusqu’à ce que des réformes éventuelles changent ses règles de fonctionnement. C’est cela la démocratie et l’État de droit. Concrètement, il faut donc reconnaitre au coutumiers leur droit droit de proposer qui ils veulent comme candidat. Ceux qui ont le droit de voter le président le feront selon le droit. Si l’opposition et qui d’autre veut récuser un candidat, il faut passer par un recours légal et non une simple protestation. Le CFOP peut faire un recours pour une contestation légale comme on le fait pour les résultat des élections quand il y a contestation. Sinon, le simple fait d’exprimer un mécontentement ne peut obliger qui que ce soit à agir contre ce qui est aussi le droit des coutumiers et de leur candidats. Il faut saisir le tribunal administratif compétent en la matière pour que le droit soit dit et pour éviter le désordre. Le fait de ne pas répondre à la convocation de la CENI constitue même une faute, si c’est pour manifester un désaccord pour la candidature de quelqu’un. Si le but est de provoquer le blocage du fonctionnement de l’institution, il s’agirait alors d’acte de malveillance et de sabotage de la démocratie. Dans ce cas les intéressés doivent être sommés de se reprendre ou alors que l’on considère leur acte comme un retrait définitif de leur participation à la CENI. On pourra alors procéder légalement à leur remplacement par d’autres commissaires.
C’est mon avis : Dans un état de droit, quand on n’est pas satisfait, on ne doit pas poser des actes nuisible à toute la nation, on doit régler les différents par des voix légales.


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