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Réconciliation nationale : Ce qu’il faut comprendre du voyage de Zéphirin Diabré à Abidjan

1er juin 2021, 16:13, par Ka

Rien de nouveau après le passage de Roch Kaboré sur RFI avant les élections de 2020. Et après cette sortie de Zépherin Diabré, nous pouvons confirmer que ce qui est dit, est dit. Car, voilà ce que Roch Kaboré disait sur RFI du terrorisme et de Blaise Compaoré : « On n’a pas tout fait. Ce serait une prétention de dire qu’on a tout fait ».

On a été freiné dans nos ambitions qui étaient grandes pour le Burkina Faso par trois facteurs. Premièrement, le terrorisme, deuxièmement la fronde sociale, et enfin troisièmement la Covid-19 ».
Mais, il pense que le meilleur sera à venir durant les cinq années à venir, avec le combat actuel qu’il mène contre le terrorisme. « On n’a pas tout fait. Ce serait une prétention de dire qu’on a tout fait ».

Sur le front sécuritaire où il est le plus indexé, Roch Kaboré s’insurge contre les options préconisées par certains de ses adversaires. Notamment ceux qui proposent des « négociations diplomatiques ». « Nous avons dit et répété que quand on engage des négociations diplomatiques, c’est une reconnaissance de fait, une légitimation du terrorisme dans notre pays.
Ça, ce n’est pas traitable. Cette position n’est pas burkinabè », tranche-t-il tout net sur la question.

Interrogé sur la réconciliation nationale, en particulier sur le retour au pays de l’ex-président déchu et en exil en Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré, Roch Kaboré se montre très circonspect. « Tous ceux qui sont à l’extérieur peuvent rentrer. Ceux qui ont des procès à la justice passeront devant la justice et sacrifieront de leur mission de montrer qu’ils sont innocents ».

Pour le président-candidat du Faso, la question de la présence de Blaise Compaoré au niveau de la réconciliation nationale n’est pas une nécessité absolue. Puisque, avance-t-il, « il y a un mandat d’arrêt qui a été lancé. »

Alors Mr. Zépherin Diabré, ce qui est dit est dit : Et Roch Kaboré est un homme de parole quand il affirmait dès son premier mandat que : "Nous devons tout faire pour que la justice soit rendue dans toutes (les) affaires sensibles pour aider notre peuple à se réconcilier avec son histoire, pour ramener la paix des cœurs et créer les conditions propices à la contribution de tous les Burkinabè à l’œuvre de construction nationale", a déclaré M. Kaboré dans un discours radiotélévisé." La réconciliation nationale reste un enjeu majeur que nous devons réussir, dans l’intérêt supérieur de la nation", a-t-il dit.

La justice militaire, une juridiction d’exception, doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987.

Également en instance, le dossier du journaliste d’investigation Norbert Zongo, tué en 1998 avec trois compagnons, a connu une évolution avec la mise sous contrôle judiciaire de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré, poursuivi pour "incitation à assassinats".

M. Kaboré a dit "saluer l’avancée des dossiers pendants devant la justice", tout en rappelant aux acteurs chargés de les vider que "la soif légitime de justice des Burkinabè reste intacte."

Alors personne ne peut prendre son avion allé chercher une personne qui est poursuivie par la justice comme tous les Burkinabé, et rouler un tapis pour lui sans passé par la justice. Que toutes et tous qui ont des poursuites judiciaires derrières les fesses sachent qu’a leur retour les portes de la MACO et la MACA seront ouvertes pour elles ou pour eux. Pour la réconciliation, ce sont les politiciens aux petits pieds qui se sont divisé pour le pouvoir, qui doivent se reconcilier entre eux. Le peuple Burkinabé attend seulement que la justice soit dite sur les crimes impunis.


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