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Traite d’enfants : Ces mineures "vendues" comme du bétail à Ouagadougou

22 avril 2021, 15:20, par Ka

Indépendamment de l’aspect moral, sur lequel je ne me hasarderai pas à porter un quelconque jugement de valeur sur ce sujet qui était prévisible depuis qu’on sait que les villes Africaines deviendront des cimetières de toutes sortes, ce genre d’analyse ne devait avoir ce titre, sauf qu’en Mauritanie ou les porteurs de couleur noire sont traités en vrais esclaves.

Rien ne sert de préconiser des mesures Draco tiques contre ce phénomène, tant qu’il n’y a pas de régulation au niveau des employés de maison avec un contrôle rigoureux suivis des sanctions si les employeurs négligent les règles à suivre pour la protection et le bonheur de ces employées de maison.

Et la réussite de la lutte contre ce phénomène est uniquement une question de volonté politique, surtout du ministère concerné. Malheureusement, dans la plupart des cas, on n’assiste à une lâcheté totale, car le problème vient de ceux qui devaient réguler cette affaire, la preuve est d’aller chez chacun d’entre eux et voir comment ils traitent leurs employées de maison a l’exception de quelques bons samaritain comme mon jeune internaute ‘’’saam.’’’’
Je partage entièrement le commentaire de mon jeune ‘’’saam’’’ pour plusieurs raisons. ‘’’’Les villes Africaines sont des cimetières de plans mort-nés ? », caricaturait Philippe Hugon en 1985.’’’’’ Et comme je le disais dans un de mes commentaires, ‘’’d’après les prévisions des Nations Unies et de l’OCDE, en 2050, environ 60 % des Africains devraient vivre dans des villes. Les villes s’urbanisent à outrance, car elles sont perçues comme des lieux d’opportunités économiques et sociales, comme des eldorados qui offrent des conditions de vie meilleures aux populations modestes, provenant principalement des zones rurales (plus de 50 % des ruraux migrent vers les villes : exode rural). Cette forte urbanisation massive qui prend forme depuis 1960 - date à laquelle plusieurs pays africains sont devenus indépendants n’est pas proportionnelle au niveau de développement économique des villes concernées. Ainsi se pose le problème de nos jeunes filles, disons les enfants mineurs qui cherchent coute que coute à s’en sortir de la misère. Et cette jeunesse a raison.

Car, la majorité des grandes villes a une configuration spatiale d’ un pôle urbain qui abrite les principaux services publics, privés et les quartiers résidentiels aux alentours pour les riches et d’autre part une périphérie qui s’étale horizontalement, animée par des habitations sans lotis éparpillées d’une couche de population modeste qui sert de main d’œuvre bon marché, à ne pas dire un bon marché d’esclaves.

Conclusion : Les problèmes de ce phénomène et de la jeunesse en particulier, même si on l’évoque avec nos décideurs, sont à long terme et dépasse donc l’horizon politique qui est celui de la prochaine élection. Tant qu’on aura affaire à des dirigeants, "cadres" et autres décideurs, dépourvus de toute VISION (malgré les chants des griots (grillons ? qui essaient de nous faire croire qu’ils en ont une), les problèmes de la jeunesse ne feront que perdurer et même s’aggraver et prendre de l’ampleur. Heureux de te lire mon jeune internaute ‘’’saam’’’ et merci pour des bonnes actions citoyenne et patriotique.


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