Décès du président Déby : Roch Kaboré salue « la mémoire d’un grand panafricaniste »

La sortie du PF est bien à propos, puisqu’’il faut absolument trouver un qualificatif lénifiant au Président Idriss Déby Itno. Il a été de tous les combats contre l’extrémisme islamiste dans la région ouest-africaine, imposant même le respect au puissant Nigeria. Je me rappelle aussi de sa posture courageuse contre le fran c des colonies française d’Afrique (CFA), à un moment où les autres valets de l’impérialisme français (pcq lui-même en était un) pissaient dans leur froc à la seule idée d’évoquer ce sujet avec Sarkozy ou Macron. Mais là s’arrêtent les bonnes œuvres de Déby. Venu s’installer à la suite d’Hissène-le-tueur (dont il a été le chef d’état major), il ne s’est jamais inscrit dans une vraie rupture d’avec les pratiques du régime autoritaire d’Habré. Il ’n’ y avait plus de tueries comme avant, mais Déby, c’était le règne de la promotion de l’ethnisme et du pillage armé et contrôlé des ressources du Tchad par les zagawa, son ethnie. Il me semble que tant que Déby aurait été au pouvoir, aucun sudiste ( venant de la partie située très au Sud de Ndjamena, qui ressemble physiquement au Burkina Faso) n’aurait pu devenir président par la voie des urnes. Quand on fait trente ans au pouvoir, il faut avoir des appuis solides pour s’imposer à son peuple pour un sixième mandat. Idriss Déby avait déjà me semble-t-il un quitus de la ’’communauté internationale’’ pour continuer dans sa forfaiture anti-democratique ; il a su faire valoir ses talents de combattant intrépide du djihadisme en Afrique de l’OUest, et c’est en cela que sa disparition bouscule une grande partie des pions de l’échiquier géopolitique régional.