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Marteen Rusch, ambassadeur des Pays-Bas au Burkina : "L’homosexualité est un droit et il y a des collègues ambassadeurs qui sont homosexuels"

19 avril 2021, 17:49, par Sidpawalemde Sebgo

Au risque de me répéter, la valeur à défendre ici, c’est la liberté des peuples à définir eux mêmes leurs lois et règles sociales, et la liberté individuelle de choix de ses pratiques sexuelles, tant qu’elles ne nuisent pas à autrui ou ne contreviennent pas aux bonnes mœurs.

Nos amis européens ne font pas beaucoup de bruit aux USA ou en Arabie Saoudite pour l’abolition de la peine de mort. De même, ils font profil bas sur la promotion des LGBT en Arabie Saoudite (punie de mort). Je trouve que leur attitude dans nos pays (parce que plus vulnérables ?) pour promouvoir en insistant lourdement cette "civilisation de Davos" est à géométrie variable et donc critiquable.

Personne n’en voudrait à monsieur l’ambassadeur de définir la liberté du choix de sa sexualité comme un droit de l’homme si lui et ses concitoyens européens allaient jusqu’au bout de cette logique avec, par exemple, la polygamie. Soit vous valorisez la liberté individuelle de choisir sa sexualité, soit vous "triez" les libertés sexuelles et ne pouvez donc pas le reprocher aux autres.

L’opposition majoritaire à l’homosexualité est une réalité au Burkina. Elle viendrait en grande partie de sa condamnation par les religions révélées. Mais son contexte de "mauvaises mœurs" joue aussi. Ce n’est pas un hasard si beaucoup d’intellectuels défendant l’homosexualité ont aussi défendu la pédophilie.
Je le soutiens, dans la plupart des cas, l’homosexualité n’est pas choisie mais subie, généralement par des mineurs, dans un environnement malsain de détournement de mineur, d’agression sexuelle, de trafic et de prostitution, voir d’inceste, le tout dans le monde de la nuit et des stupéfiants.

Je vais d’ailleurs choquer beaucoup d’internautes qui pensent que le phénomène vient d’ailleurs en leur demandant de revisiter leur histoire : Selon plusieurs historiens, l’homosexualité a toujours existé dans le royaume mossi, officiellement, et dans les cours royales. Ils étaient d’abord choisis à leur jeune âge pour "servir" en tant que tel et constituaient par la suite par leur descendance une caste à part dévolue à cet usage au profit des nobles. Là aussi, on ne peut donc pas parler de liberté ni de choix.

Dans tous les cas, se prévaloir de pratiques homosexuelles ne sauraient vous donner plus de droits que les autres citoyens. La pratique n’étant pas criminalisée au Burkina, ils sont donc mal fondés de revendiquer une "reconnaissance" ou autres faveurs qui en feraient des super-citoyens. Ni imposer aux autres des manifestations publiques et autres activismes. Après tout, avons-nous vu un "hétéro-pride" quelque part ? Arrêtez de nous pomper l’air !


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