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Dossier Thomas Sankara : Une dizaine de personnes dont Blaise Compaoré poursuivies en jugement

13 avril 2021, 21:15, par Ka

Jeune Afrique No 2439 devant le camera de Ben Yahmed, l’introverti Blaise Compaoré dit : ‘’’’J’assume tout ce que j’ai fait :’’’’ Un homme aux multiples vies qui a eu une ignorance, et non une connaissance pour dresser son peuple les uns contre les autres.

Bientôt si Roch Kaboré veut sortir par la grande porte et non se faire détester par son peuple, la justice est là pour décider de ce qui est juste. Nul n’est au-dessus de la loi. Alors, si on assume ce qu’on a fait, on l’assume devant la justice, si on n’a quelque chose sous le pantalon comme Thomas Sankara ce 15 Octobre 1987, est sorti les mains levées sans arme et dire ‘’’c’est moi qu’ils veulent.’’’
Aujourd’hui le peuple Burkinabé doit reconnaitre un vrai homme d’Etat qui est Roch Marc Christian Kaboré qui n’a qu’une seule parole. Car, ce qui caractérise le véritable homme d’état, c’est sa vision à long terme : Son horizon se résume à l’avenir de son peuple, et non le présent à lui. A part Thomas Sankara et aujourd’hui Roch Marc Christian Kaboré, et ce qui ne regarde que moi, le Burkina n’a pas connu un vrais homme d’état, tous les hommes politiques qui se considèrent comme tels ne sont en fait que des combinards et leur horizon est très borné, limité à l’échéance électorale la plus proche.
Sans parti pris, s’agissant de Roch Kaboré, je considère que cet homme a un courage dont je n’aurais jamais été capable. Quelqu’un ne peut pas avoir pris tant de coups, avoir subi tant de haine, avoir été harcelé de cette façon, avoir été humilié de la sorte, et tenir encore debout, dressé face aux adversaires et aux ennemis ! Et un homme qui a de telles performances, a forcément les moyens de tenir un pays. Parce que tenir un pays, c’est aussi être capable de rester debout face aux tempêtes. Devant les magouilles des grandes puissances, les pressions extérieures et crises qui éclatent à l’intérieur, les frondes extérieures, il faut que le leader soit debout. Car s’il baisse les bras, le pays plie l’échine".
Il l’a dit dès son premier mandant : "Nous devons tout faire pour que la justice soit rendue dans toutes (les) affaires sensibles pour aider notre peuple à se réconcilier avec son histoire, pour ramener la paix des cœurs et créer les conditions propices à la contribution de tous les Burkinabè à l’œuvre de construction nationale", a déclaré M. Kaboré dans un discours radiotélévisé. "La réconciliation nationale reste un enjeu majeur que nous devons réussir, dans l’intérêt supérieur de la nation", a-t-il dit.

La justice militaire, une juridiction d’exception, doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987.

Également en instance, le dossier du journaliste d’investigation Norbert Zongo, tué en 1998 avec trois compagnons, a connu une évolution avec la mise sous contrôle judiciaire de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré, poursuivi pour "incitation à assassinats." Roch Kaboré l’a fait.

Il l’a fait pour l’idéologue Thomas Sankara, car, de toute son âme, de toute sa force et de tout son pouvoir, il pédalait vite et fort en signe de révolte et de révolution. Car tel était le plus grand commandement dans la Loi de Dieu.
Mais contre qui pédalait-il, révolté ?
Contre l’injustice, la corruption, la maladie, l’ignorance et la pauvreté, il pédalait !
Contre les faux amis du pauvre, les ennemis du pauvre et la dépendance, il pédalait !
Contre l’impérialisme, le néocolonialisme et la Françafrique, il pédalait !
Contre les jaloux, l’intoxication, les hiboux et la dette des Africains, il pédalait !!
Mais pourquoi pédalait-il ainsi ?
Pour la révolution, l’intégrité, l’identité et l’autosuffisance, il pédalait !
Pour la patrie ou la mort, il pédalait !
Pour le développement, l’environnement, l’homme et la femme, il pédalait !
Pour libérer les traditions et moderniser son pays, il pédalait !
Pour transformer la Haute-Volta en Burkina Faso, il pédalait !
Pour l’amitié entre les peuples et l’union de tous les Africains, il pédalait !
Pour un monde de paix et un avenir radieux pour tous, il pédalait !
Était-il vraiment convaincu ?
Pour convaincre, lui-même pédalait !
Sans boire, sans manger, avec tous les Burkĩmba, Prési pédalait !
À gauche des vrais ennemis, à droite des faux amis, le fidèle pédalait !
Sans s’occuper de Sankara et tout souriant, Tom pédalait !
Avec la foi, la confiance, l’afro-optimisme, l’invisible et Dieu il pédalait !
Sur une haute montagne pourtant, le géant pédalait !
Et après ?
Il pédalait et encore il pédalait, jusqu’au lever du jour, il pédalait !
À l’aube d’un Burkina fier, il pédalait !
Sous les applaudissements et avec quelques soutiens, il pédalait !
Jusqu’à faire peur, mais sans écouter les lâches, il pédalait !
Jusqu’au rassemblement des armées, il pédalait !
Jusqu’au lever des nuages, dans les ténèbres, il pédalait !
Jusqu’aux balles, sous les balles, il pédalait : pan, pan, pang, pow, pow !

C’était environ la 4e heure de l’après-midi du 15 octobre de l’an 1987, quand le soleil de l’intégrité s’éclipsa. L’obscurité se fit sur la conscience des Burkinabè jusque tard dans la nuit. Le rideau de la Françafrique se déchira par le milieu. Thomas dit en un grand cri : « ne tirez pas, c’est moi qu’ils cherchent » Et, prenant la coupe de balles, il rendit le souffle au Souffle. À la vue de ce qui c’était passé, le seul survivant, les yeux levés au Ciel, s’écria : « sûrement, cet homme était Burkinabè ».
Kie, kie, kie…Pédale-t-il toujours ?
Dans l’invisible, avec les ancêtres, le victorieux, toujours, pédale !
Écoute dans le souffle du sang innocent, tu l’entendras toujours pédaler !
Écoute ton cœur qui t’appelle au Burkĩndlem, tu l’entendras pédaler !
S’arrêtera-t-il au moins un jour ?

Jusqu’au rassemblement de tous les Africains dignement révoltés contre l’injustice, pour une révolution intègre et radieuse, une Afrique et un monde de paix, de liberté et de justice, Sankara le Cycliste du Burkĩndlem toujours pédalera !
Avec d’autres cyclistes pourtant, il veut pédaler !
Quoi ?

Si d’épaisses ténèbres de lâcheté, de corruption et de trahison t’empêchent de voir le Cycliste du Burkĩndlem pédaler, garde toi de croire qu’il a cessé de pédaler. Il pédale toujours dans les cœurs de ceux qui luttent pour la victoire du bien sur le mal !
Et après, qu’ont-ils fait du Burkĩndlem ?

La survie du Burkĩndlem est entre tes mains. Les mains de tous les révolutionnaires debout pour la justice. Les mains de tous les intègres, qui luttent pour un monde meilleur. Qu’attends-tu pour te saisir du Burkĩndlem avec Sankara sur les hautes montagnes, où l’Étoile du sacrifice meurt pour plus de vie, de rayonnement et d’éternité ?

Ou manges-tu toi aussi du pain de la lâcheté, de la corruption et de la trahison ? Je profite remercier a mon jeune poète et ami qui m’a permis de vous relire ce beau texte qui nous guide a toutes et à tous.

Aux accusés et leur mentor Blaise Compaoré, je vous dis que mieux vaut avoir l’honnêteté de constater, si les "blancs" sont bien à l’origine de nos misères, ils ne peuvent aujourd’hui nous y maintenir que grâce à la complicité des personnes comme vous, et à la mentalité acquise par nos populations. Que la justice soit dite pour Thomas Sankara et ses compagnons. En ce moment même, mes pensées vont a Mariam et ses deux enfants, que Dieu continu de les protéger.


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