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Burkina : Les anciens ministres du dernier Gouvernement de Blaise Compaoré prennent langue avec Zéphirin Diabré

24 mars 2021, 12:41, par Zambo zambo

Vérité, Justice, Vérité, Justice !!!
Des slogans diriez vous ? Oui des slogans mais on en fait quoi ?

Tout ça, ça va se savoir tôt ou tard.
Tous ceux qui doutaient que le MPP, l’UPC et certains de leurs alliés au pouvoir ou non étaient des croisés et des rejetons constants du CDP ont maintenant les yeux ouverts et même les aveugles devinent car ils entendent.

Ce sont, comme dirait le capitaine Thomas Sankara, les mêmes caïmans de la même marre , les mêmes hibous au même regard gluant, les mêmes "anciens CDRs brouettes koukouskouss".

Dans cette délégation il manque des ministres très importants :
Sauf erreur on ne voit pas le Ministre d’Etat, Ministre de l’Article 37, le Médecin militaire émérite Bognessan Arsène Yé, l’Ange Gardien du temple de "Blaiselone", Djibril Bassole, l’Électricien émérite Salif Kaboré et j’en passe. Il aurait été intéressant aussi d’avoir la présence du Beau Frère de la Première Dame, Mr François Compaoré qui est bien habitué des lieux de la rencontre.
Si le Chef du Gouvernement est présent que se passe t-il pour que les autres ne soient pas de la fête ?

Cette rencontre finit de démontrer qu’il n y a pas un problème de réconciliation nationale au Burkina Faso.
Il y a seulement un problème de ré-entente entre politiciens pour se partager la manne, ce qui est bien loin des préoccupations fondamentales de Mrs et Mmes Ouattara à Faramanan, Thiombiano à Dapangou, Kéré à Bittou, Diallo à Tin Akoff, Zoubga à Poa, Sanou à Bromakoté, Dipama à Saba, Kafando à Boulsa Somé à Dano, Bognini à Boromo, Toé à Toma , Ouedraogo à Kaya , Sawadogo à Gourcy etc....etc...

Un spectre hante le Burkina, c’est celui de la réaction des victimes à l’impunité. Aujourd’hui il y a des orphelins, des veuves qui vivent une situation qu’ils n’ont pas demandée. Cette situation est le résultat du régime de répression féroce que le Capitaine Blaise Compaoré et ses amis d’hier et d’aujourd’hui ont abattu sur le Peuple du Burkina Faso.

Il ne faut pas se tromper d’époque ni d’alliés, le Président Kaboré gagnerait beaucoup à favoriser l’action judicaire vis à vis des crimes de sang et des crimes économiques afin que les coupables assument leurs actes. La justice se plaint du manque de moyens pour mener à terme les actions en instance.

Il fut un temps où des gens commandaient aux cailcedrats pour voter si le peuple n’était pas d’accord parce que eux ils étaient très forts et avaient droit sur tout. Ils délimitaient et protégeaient les zones rouges à ne pas franchir faisaient les gens et il n’y avait rien. Seulement l’insurrection est passée par là avec son slogan "plus rien ne sera comme avant" qui est toujours d’actualité. Persister dans la ruse pour couvrir l’impunité peut s’avérer un exercice bien suicidaire.

Mr Zéphyrin à intérêt à faire très attention pour ne pas galvauder les aspiration légitime de la population qui s’est sont sacrifiée pour la liberté, la justice et la démocratie aux intérêts des politiciens dont l’action en son temps a été désavouée par le soulèvement de cette même population. La résistance au putsch des gens favorables à ses hôtes du jour devrait aussi faire réfléchir quant à la détermination de la population et notamment sa jeunesse à défendre la justice ainsi que leur aspirations à la liberté et au progrès par le travail.

Le constat amer que l’on peut faire c’est que personne de ces Messieurs ne semble se "culpabiliser" un tant soit peu, ne semble reconnaitre avoir participé à des actions désavouées par les populations et qui ont conduit à l’insurrection avec touts ses conséquences.

On veut passer par pertes et profits sans l’étape de la justice. Les victimes et leurs ayant droits sont connus, les présumés coupables et leurs commanditaires aussi.
Tant que le Petit Président ne lorgnait pas le fauteuil de son frère et qu’il ne cherchait pas à déloger les amis de son frère pour lui succéder, tout allait bien à merveille entre protagonistes.
Le reste de l’Histoire on la connait.

Croire que l’insurrection est une erreur du peuple qui s’est laissé manipuler est une grossière erreur dans le jugement.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, continuons dans cette voie mais ne soyons pas étonné de la voix du Peuple.
En principe chat échaudé craint l’eau chaude et c’est très rare de voir des œufs frais danser sur des cailloux sans casse.

Qui pouvait imaginer dans les années 87 à 98 que le tout Puissant et Rusé Blaise Compaoré allait premièrement fuir son palais, chassé par ses propres gardes corps en 2011 puis quitter le Burkina Faso en plein midi contraint par l’insurrection ?
Ces leçons là sont à prendre en compte aujourd’hui et tout ça sans rancune mais avec la ferme détermination pour que la vérité et la justice triomphent.

Vérité, Justice, Vérité Justice pour qu’on soit sur le même référentiel pour amorcer enfin le chemin du développement dans l’Unité Nationale.


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