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Justice au Burkina : « Construire ensemble l’Etat de droit et avoir une justice équitable », s’engagent les acteurs

28 février 2021, 23:30, par Ka

’’’’’Devons-nous comprendre que jusque-là, notre justice n’est pas équitable ? Si c’est le CSM lui-même qui le dit !..’’’’’

Mon petit frère Sayouba Traoré, tu as raison de poser une bonne question. Depuis plus de 30 ans notre justice n’a jamais été équitable. Sauf les condamnations des militaires voleurs d’armes, et les auteurs du coup d’Etat à la maternelle. Ça aussi, nos magistrats après le discours de Roch Kaborè de rendre justice sans exception à tous les dossiers des crimes impunis, ont compris que la première cause qui mine le développement d’un pays, c’est sa JUSTICE ! La première cause qui crée des crises sociales dans un pays, c’est sa JUSTICE !
Ces magistrats au moment du régime du CDP, nous savons, comme ils le disent eux-mêmes, lors des discours, qu’il est temps de changer, de faire moins de mal aux justiciables par des décisions honteuses et injustes ! Mais on voit les maisons que ces magistrats construisent à Ouaga 2000, ‘’la première question c’est où ils ont trouvé autant d’argent pour faire ces châteaux ?’’ Mais qui déclare quoi et comment ? Qui ?

Avec cette rencontre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avec le président du Faso, tous ces magistrats lui confirmeront que le combat pour la justice est celui le plus difficile à mener car, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la JUSTICE soit pour TOUS (sans exception). Mais au fond, mais le peuple primaire sait que c’est de faire de façon allègrement cette justice dans le virtuel, puisqu’ils échouent toujours dans le monde réel. Comme ça, si on ne voit rien, on n’aura rien à se reprocher. Et même au plus haut du sommet de l’état ils le savent. Mais comme disait le valeureux feu journaliste Norbert Zongo, ’’le pire ce n’est pas la méchanceté des hommes mauvais, mais le silence des hommes biens.’’ C’est pourquoi, nous peuple primaire du Burkina, nous avons toujours laissé les criminels face au sort qu’ils ont volontairement choisi, et réjouissons de la justice quel que soit le camp sur lequel elle s’abat puisqu’en réalité il n’y a pas de justice dans notre cher Faso, car depuis Blaise Compaoré on juge en fonction de la volonté des politiques. Les politiques veulent que l’atmosphère sociale soit décrispée, alors ils actionnent la justice.

Néanmoins mon cher frère Sayouba, depuis que Roch Kaboré est arrivé au pouvoir, a part nos frères déguisés en terroristes et nous tuent comme des mouches pour déstabiliser le pays, il n’ y a jamais eu de crime comme celui de Norbert Zongo, ou Rabo, Nébié, Henri Zongo, J.B Lingani et autres.

Conclusion : Comme je ne cesse de le répéter, avec les condamnations des militaires voleurs d’armes, et les auteurs du coup d’états a la maternelle, ’’’il est particulièrement la preuve que le Burkinabè est en train de tourner la page des procès expéditifs et dignes des Etats d’exception. En effet, des putschs supposés ou réels, le Burkina en a connu à profusion. Mais des putschs manqués qui ont donné lieu à un procès juste et équilibré, sauf oubli ou omission de ma part, l’on peut dire que le Burkina n’en a point connu. Ces jugements suivis des condamnations sont les premiers. Sous Lamizana, des proches de Maurice Yaméogo, accusés d’avoir tenté un coup d’Etat, avaient été jugés à la sauvette et jetés en prison. Sous le capitaine Thomas Sankara, des Burkinabè accusés du même crime, après un simulacre de procès dans l’enceinte du camp Guillaume Ouédraogo, ont été fusillés au grand désarroi de leurs proches. Mais la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient au régime de l’Enfant terrible de Ziniaré, Blaise Compaoré. Et celui qui était à la manœuvre , ironie de l’histoire, est le Général Diendéré. Il peut donc se réjouir de ne pas connaître le sort qui avait été réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et celui qui doit être le premier à le reconnaître est le Général Diendéré lui-même. Il reste à souhaiter que toutes les zones d’ombres qui l’entourent, soient élucidées lors du procès de Thomas Sankara. C’est en cela que l’on peut dire que l’heure de vérité a sonné. L’on peut également affirmer que la Justice burkinabè joue aussi sa crédibilité. Et au-delà de cette institution, c’est tout l’édifice démocratique que nous sommes en train de construire, qui sera évalué : Car, lorsque nous changerons la manière dont nous regardons les choses, les choses que nous observons changeront, disait Albert Einstein.


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