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Thèse de doctorat de sociologie : Yisso Fidèle Bacyé scrute « l’intimité » des ménages à Ouagadougou

22 décembre 2020, 16:45, par jeunedame seret

Très pertinent sujet. Je le dit pas pour susciter révolte ou indisposer lecteurs. Mais pour remarquer comment ce sociologue a osé écrire sur certaines de nos mentalités anti sociales et anti développement, malheureusement dures à effacer. Comment ? Savez-vous combien de femmes fonctionnaires sont sans maris à cause de leur salaire ? Savez-vous combien de soeurs et amies refusent d’investir d’entreprendre ou construire parcelle de peur de perdre le foyer, l’entreprise ou de mourir sans rien profiter ? Savez-vous combien de chefs de villages gèrent encore des interrogatoires de femmes pour les amener à abandonner études et tels emplois ou les remplacer par ceci cela en faveur de l’orgueil masculin ? Savez -vous combien de grands fonctionnaires dans la ville de Ouaga achètent les sujets d’examens de petits emplois santé enseignants pour imposer telle fonction à madame et lui éviter tel niveau plus élevé que monsieur ? Ce sont des bagarres de familles froides qui ne finissent pas. Et comme monsieur l’a dit tout cela à cause d’un seul sentiment : masculinité. « « Ce qui peut être expliqué par ce qu’on va appeler la masculinité. La masculinité ici, c’est ce qui reste à l’homme si on lui enlève tout ce qu’il a. C’est comparable à sa dignité. Ici, les hommes ont tendance à protéger cette masculinité ; puisqu’une fois la femme commence à contribuer financièrement à la gestion du ménage, elle acquiert des espaces de liberté. Ce qui va (un peu) amener de changement dans son rapport avec son époux. Certains peuvent donc considérer cela comme des effets pervers, l’insoumission de la femme et bien d’autres qui vont peut-être amener l’homme à ne plus pouvoir la contrôler. Alors que l’homme, dans les représentations sociales, c’est celui qui a une femme soumise. L’islam le dit d’ailleurs, la femme doit sa soumission à l’homme, du fait que c’est ce dernier-là qui survient à ses besoins. ».Il y a des ethnies tellement bornées dans cette hiérarchisation que toute promotion féminine constitue toujours une dépossession masculine. On n’en parle plus ; mais ce n’est pas fini. Car même dans beaucoup de familles familles, les petites soeurs qui semblent avoir réussi ont souvent contre elles les frères aînés qui voudraient faire la même chose ou qui ne font rien. Et les filles qui vont loin dans les études sont souvent mal critiquées et leurs relations conjugales affectées par les contacts divers qui jouent à la perfidie contre toute intimité. Et bonjour les causes d’infidélités et ruptures toujours attribuées dans les murmures aux femmes simplement. Monsieur le sociologue a bien fait d’aborder car même aujourd’hui plusieurs difficultés de biens communs dans les unions sont justifiées par cet orgueil du genre. Prochainement sociologue, ouvrez un carnet de sondage public et discret au milieu féminin ; mêmes celles de haute autorité ; avec une longueur de temps ; car elles ont souvent peur de parler à l’autre genre auteur de son malheur. Mais essayer de trouver un consultant de base à ces victimes. À bientôt.


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