LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

Publié le jeudi 15 octobre 2020 à 23h20min

PARTAGER :                          
Enseignement supérieur :  L’université Thomas Sankara inaugurée

Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a présidé le 15 octobre 2020, la cérémonie d’inauguration et de baptême de l’Université Ouaga II qui portera désormais le nom "Université Thomas Sankara" à Gonsin (sortie Est de Ouagadougou). Ce baptême est considéré comme une opportunité pour matérialiser la nouvelle vision et renforcer la notoriété et la visibilité de l’institution. L’université Thomas Sankara (UTS) a une capacité d’accueil de treize mille étudiants, et est dotée notamment de bâtiments administratifs et pédagogiques, de deux cités universitaires, deux restaurants et d’un centre médical moderne.

Treize années passées dans « le nomadisme », l’Université Ouaga II retrouve son site et s’appelle désormais Université Thomas Sankara (UTS). Elle se trouve sur ses propres installations de 1890 hectares et renferme plusieurs infrastructures. Au plan pédagogique, elle a un bâtiment administratif en R+2, 140 bureaux pour le personnel, deux pavillons de 2 500 places chacun, un amphithéâtre jumelé de 3 300 places, une douzaine de salles de cours d’une capacité totale de 2000 places, deux bâtiments pédagogiques en R+2 de 2 600 places. Soit une capacité totale actuelle de près de 13 000 places assises.

Coupure de ruban

Dans les prochains mois, elle pourra compter aussi un amphithéâtre jumelé de 2 x 750 places, un autre de 1000 et 1500 places et plus d’une trentaine de bureaux. Au plan social, l’université Thomas Sankara a deux cités universitaires d’une capacité totale de 2000 lits, deux restaurants de 700 places, un centre médical moderne, un plateau omni sport et une station d’épuration des eaux usées.


Cliquez ici pour lire aussi Thomas Sankara : Le président Kaboré évoque un « espoir assassiné » du développement endogène du Burkina et l’Afrique


Ce joyau, fruit de l’engagement et de la détermination du gouvernement, offert au monde universitaire est considéré comme une victoire, tellement le processus pour le bâtir a été long. Pour le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, tous les acteurs de cette Université doivent incarner les valeurs du père de la Révolution d’août 1983.

Un aperçu de l’université Thomas Sankara

Le poids d’une mission

L’Université Ouaga II ou Université Thomas Sankara, après plusieurs années a retrouvé un site, en a désormais. « Grâce aux efforts conjugués de tous les acteurs, mais surtout du gouvernement, nous ne serons plus désormais des sans domicile fixe », s’est réjoui le président de l’université Thomas Sankara, Adjima Thiombiano.

Dévoilement de la plaque de l’université Thomas Sankara

C’est une noble et lourde mission pour ce temple du savoir de porter le nom du héros national Thomas Sankara. « A cet instant, j’engage toute la communauté universitaire dans le combat pour la défense des valeurs prônées par Thomas Sankara, et cela avec courage, honneur et intégrité » a-t-il ajouté. Convaincu que rien n’est impossible face à la détermination, il a déclaré que cette université, bâtie sur trois socles, à savoir le social, l’environnement et la lumière, voudrait allier modernisme, excellence, rigueur, valeurs culturelles et cadre environnemental propice à une formation de qualité.

Des étudiants de l’université Thomas Sankara

Quant au ministre Alkassoum Maïga, il a rappelé l’engagement du président Thomas Sankara pour l’éducation, à travers l’appel de Gaoua, mais surtout celui de Farakoba. Selon lui, la teneur de l’appel de Farakoba, traduit la volonté affichée par Thomas Sankara, de faire en sorte que les scientifiques et les chercheurs du Burkina Faso soient au service du pays, pour ne pas lier ses besoins de développement à l’Occident.

Le ministre des enseignements supérieurs, Alkassoum Maïga

Tout en rappelant les efforts du gouvernement dans la réalisation des infrastructures au profit des différentes universités et centres universitaires du pays, le ministre Maïga a adressé un message aux étudiants de l’Université Thomas Sankara. « Nous avons choisi le nom Thomas Sankara pour que vous compreniez que l’adversité, la difficulté, la souffrance, n’ont jamais été les ennemis de l’apprentissage », leur a-t-il dit, avant de les inviter à avoir la dignité, l’intégrité, l’amour de la vérité, la discipline, l’engagement et surtout le respect de Thomas Sankara.

La représentante de la famille Sankara, Blandine Sankara

Pour la représentante de la famille Sankara, Blandine Sankara, « cette université baptisée au nom de Thomas Sankara représente des sentiments de fierté parce que c’est une grande reconnaissance de ce qu’il a fait et de ce qu’il a été. C’est vraiment en toute humilité et beaucoup de fierté pour nous famille de Sankara d’assister à ce baptême. Nous souhaitons que cette université ne soit pas une université de trop mais une université qui prend en compte les aspirations de la jeunesse du Faso et de l’Afrique. Et surtout, elle a interpellé les jeunes à incarner la vision du président Sankara ». À en croire Blandine Sankara, à la prochaine visite de la veuve Sankara, elle a promis faire un tour pour voir le temple du savoir qui porte le nom de son défunt mari.


Lire aussi Assassinat de Thomas Sankara : « Le 15 octobre 1987 est un véritable gâchis », regrette Bassirou Sanogo, ancien ambassadeur du Burkina en Algérie


Les attentes sont énormes de la part des Burkinabè, des Africains et même d’autres citoyens qui reconnaissent les idéaux de l’homme. « C’est un hommage rendu pour tout ce que le président Thomas Sankara a fait pour l’éducation dans notre pays » a souligné le Premier ministre Christophe Dabiré.

Le Premier ministre, Christophe Dabiré

Profitant de cette aubaine, le chef du gouvernement a rendu un hommage au corps enseignant qui fait des efforts énormes pour que l’enseignement prenne son envol au Burkina Faso. En plus, de cette cérémonie, 107 enseignants nouvellement promus par le CAMES ont porté leurs toges.

Pour rappel, c’est le 22 juillet 2020 que le Conseil des ministres a adopté le décret qui rebaptise l’Université Ouaga II en Université Thomas Sankara. L’histoire retiendra que c’est le jeudi 15 octobre 2020 que cette université a été inaugurée. 33 ans après le drame du jeudi 15 octobre 1987 qui a emporté le leader de la révolution d’août 1983.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 octobre 2020 à 20:33, par Sacksida En réponse à : Enseignements supérieurs : L’université Thomas Sankara inaugurée

    D’abord, felicitations et encouragements au President du Faso RMCK et son gouvernement pour bien sur cette confirmation de la Rehabilitation du Pere de la Revolution d’Aout 1983 ; et qui est en phase avec toute l’opinion du peuple Burkinabe. Ainsi, bien dans cette Universite Thomas Sankara, il faudrait enseigner l’Integrite, la gestion vertueuse des affaires publiques et privees, et le Travail de qualite et l’abnegation au service de nos concitoyens. De cette Universite, des economistes et des gestionnaires competents et conscients, patriotes doivent bien sur en sortir pour le developpement endogene du Burkina Faso dans un contexte de Mondialisation de l’economie et des problemes..Aussi, ces valeurs egalement devraient etre enseignees dans toutes les autres Universites au Burkina Faso. " On peut tuer un Homme, mais on ne peut tuer ses idees. De meme, "Tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est realisable pour l’Homme Salut.

  • Le 16 octobre 2020 à 08:00, par Jo Lapin En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    La construction de la mémoire collective est un thème qui se trouve au coeur de la recherche contemporaine en anthropologie sociale et historique. Nous souhaitons que cette inauguration hautement politique soit le point de départ d’une meilleure prise en compte des sciences sociales dans l’enseignement supérieur au Burkina Faso et l’annonce d’une ouverture de l’enseignement primaire et secondaire à cette discipline. Quelle que soit notre appartenance ethnique et religieuse, il y a un fond culturel commun qui nous unis les uns aux autres. Et il serait souhaitable que soit connu et enseigné en toute rigueur, sans tomber dans un nationalisme égocentré. Au Ghana voisin, l’anthropologie culturelle fait partie du programme scolaire. Y a-t-il un département d’anthropologie à l’université Thomas Sankara ? A quand l’’enseignement de l’anthropologie sociale au secondaire ?

  • Le 16 octobre 2020 à 08:41, par ILBOUDO En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    Merci à nos autorités actuelle.Mais ça ne doit pas se limiter à la nomination de l’université ;que l’idéologie de Sankara soit enseigné aussi.Si en quatre ans le BF est devenu auto-suffisant c’est ça qui devait etre la base d’abord ,notre 1ere filiaire avant de chercher à faire :MPI, Comptabilité etc...

  • Le 16 octobre 2020 à 09:47, par zemosse En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    Que c’est beau ! Attendons d’ici une décennie pour constater que l’entretien des bâtiments suivra. Connaissant la mentalité de nos responsables, j’ai peur que cet université ne connaisse les mêmes galères que les autres. On construit à coût de milliards mais rien pour l’entretien.

  • Le 16 octobre 2020 à 10:29, par LeChé En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    Tout d’abord mes félicitations au président du Faso et mes encouragements à tous le gouvernement. Alors je demande à tous les acteurs de s’y mètrent pour bien incarné les idéaux du président Thomas SANKARA à nos frères et enfants qui seront affectés dans cette université, l’intégrité, la dignité et la créativité. Evitons d’enseigné les cours ou des matières qui ne sont pas en phase avec nos réalité. Enseignons-les le comment s’en sortir avec leurs dix doigts, le copié coller de l’occident ne nous apporte rien que de désolations et des chômeurs et dirent après que les jeunes sont paresseux. Donc enseignez-les le bon et utile pour eux même, pour le Burkina et pour l’Afrique toute entière. La patrie ou la mort nous vaincrons.

  • Le 16 octobre 2020 à 13:14, par KingBaabu En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    Il n’y a rien de vrai la-dedans. Juste de la poudre aux yeux du Peuple, a cause des elections. Le chantier de l’Universite Ouaga 2 (que je me refuse a appeller Thomas Sankara pour ne pas devaloriser l’homme et son oeuvre) est un scandale de detournements et de malgouvernance a ciel ouvert. Commencons d’abord par faire le bilan de ce chantier depuis son lancement par Tertius Zongo en 2009 et le Peuple pourra etre situé sur la pagaile organisée qui a permis à des personnes (dont certaines toujours aux affaires) de s’en mettre plein les poches.
    La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !

  • Le 16 octobre 2020 à 16:14, par KABORE En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    Félicitation pour ce joyau.
    Ce sera un honneur pour tout étudiant qui passera par cette université, Nos étudiants et enseignants devront incarner les valeurs de cet illustre homme. Intégrité, loyauté et le travail bien fait. Bon Courage à tous
    L’article est très bien mais il ne dit pas dans quel quartier ce trouve cet université.

  • Le 20 octobre 2020 à 11:12, par Le 10 En réponse à : Enseignement supérieur : L’université Thomas Sankara inaugurée

    Tout le monde se congratule parce que c’est une première au Burkina qu’on ait une Université aussi moderne. Pour un pays qui se veut ambitieux, ça me parait passable. Il nous faut nous départir de notre modestie légendaire et oser faire quelque chose de plus grand. Du reste, quand on jette un regard sur les autres universités ( JKZ, UNB, UNZ), Elles ressemblent plus à des musées d’œuvres antiques qu’à des temples de savoir. Des infrastructures construites avec négligence et sans prospection. bref, c’est le Burkina où l’on chérit la petitesse, la modestie, la misère. Notre blocage semble psychologique et ça fait saigner le cœur !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique